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Notre voyage a commencé le 28 juillet 2011 et s'est terminé un an plus tard, le 28 juillet 2012.
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vendredi 30 décembre 2011

Sydney 2 - Australie

L’aquarium de Sydney est situé sur Darling Harbour, une très grande esplanade où tout est fait pour s’amuser. Les cinémas Imax en 4D, le mono-rail qui traverse la baie, les parcs d’attraction, le zoo, les musées dont le musée maritime avec son sous-marin et ses croiseurs.
Dès les premiers pas, le requin est roi, en photo, en maquette, et en vrai ! Dans un tunnel, ils sont nombreux et de toutes les espèces. On retrouve les pointes noires avec qui nous avions nagé en Polynésie, et leurs cousins les pointes blanches, inoffensifs, eux aussi.
Des requins citrons, appelés ainsi pour leur forme, des requins gris, des requins scies, des requins léopards, les requins corail et les requins anges.
Ils croisent les raies, les léopards et les armées, elles sont immenses et volent. Elles écartent d’un coup d’aile les plus gros requins qui les gênent. Elles sont tellement différentes vues de dessous, comme des poupées, nous avons l’impression qu’elles nous sourient.
Les tortues géantes, les petits pingouins bleus que nous avions aperçu au Doubtfull Sound, les méduses, les hippocampes et les dragons de mer, les araignées de mer immenses, les lézards, les poissons clowns et leurs anémones, des pieuvres, des calamars et des étoiles de mer.
Les dugongs, les vaches de mer, engloutissent 90 kilos de salade par jour, et semblent patauds.
Nous finissons par le plus grand aquarium au monde destiné aux habitants de la grande barrière de corail. Nous retrouvons les poissons vus en Polynésie, comme l’immense Napoléon appelé ici Empereur.
Nous avons raté l'ornithorynque, un humanoïde au sexe non défini, nettoyait son habitacle.
Au total, 5 millions de litres d’eau et plus de 12 mille spécimens.

La montée du pont de Sydney est un rendez-vous incontournable. Après avoir enfilé une combinaison, une casquette, une radio et un harnais, nous écoutons les consignes de sécurité. Aucun bijou, pas de montre, pas d’appareil photo, lunettes sanglées, tout doit être attaché. Aujourd’hui, nous serons 1 400 à faire l’ascension par groupe de 14.
Le pont le plus large du monde, sept voies pour les voitures, une pour les bus, une pour les piétons, une pour les vélos, et deux pour le train, donc 12 voies !!! C’est l’endroit le plus passant d’Australie. Il a été construit de 1924 à 1932, pendant la crise et a permit à 1 400 personnes de travailler à l’époque où le chômage à Sydney était monté à 35 %. Bien rémunérés à 8 dollars par semaine, ils effectuaient 7 heures par jour, 6 jours par semaine, sans protection, sans filet, et sans corde. Les conditions météorologiques, le vent surtout, rendant bien entendu ce travail encore plus dangereux. L’hiver les poutrelles étaient glissantes, le vent soufflait à 90 km/h et la température là-haut pouvait descendre jusqu’à 3°.

Nous entamons la montée qui dure deux heures. Nous sommes effrayés quand un train passe, le bruit est assourdissant et toute la structure tremble. Les voitures commencent à être petites. Les échelles sont raides et hautes. Nous arrivons sur la partie supérieure à 110 m. Les piliers font 60 m. de haut et sont fixés par 6 millions de rivets.
La vue est époustouflante sur la baie, de nombreux bateaux et voiliers, le ballet des ferry, le départ d’un immense bateau de croisière, les grattes ciel sont à notre hauteur, l’opéra tout blanc et brillant par ce beau temps qui rend féérique cette baie déjà tellement belle. Une des plus belles du monde ! Nous pouvons voir avec beaucoup de détails, les différentes baies qui encerclent le plus grand port naturel du monde. Si nous mesurons tout le périmètre de toutes les baies et de ses 21 plages, on arrive à  900 km, soit la distance entre Sydney et Brisbane !!

Nous continuons la montée, nous allons atteindre le sommet. La météo est idéale, pas trop de vent, juste assez pour nous rafraîchir. Nous sommes à 140 mètres au dessus de l’eau ! Séance photo sous les drapeaux de l’Australie et de la région de Sydney. Tout est petit en bas. Nous sommes proches des hélicoptères qui nous survolent. On nous fait coucou depuis un bateau croisière. On se sent les «rois du monde» les bras en l’air, au dessus de tout.
La descente s’effectue sans encombres, grisés, nous retournons au plancher des vaches.

Demain, AN OTHER YEAR.

Bye, bye,

jeudi 29 décembre 2011

Des photos !

Bonjour à tous ! Nous avons pu trier les photos et en passer quelques unes sur la galerie. C'est un travail en cours, soyez indulgents.

Les photos de Manly (la plage en face de notre appartement) sont sur : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/Photos-Manly
Les photos de West Head (le pique nique avec le goana en autres) sont sur : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/West-Head
Les photos de la course Sydney - Hobart sont sur : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/Course-Sydney---Obart
Les photos des Blues Mountains sont sur : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/Blue-Mountains
Les photos de Sydney sont sur : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/City-of-Sydney
Les photos de Palm beach sont sur : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/Palm-Beach
Les photos de L'aquarium sont sur : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/Aquarium
Les photos des Illuminations Xmas sont sur : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/Illuminations-Xmas
Les photos du coucher de soleil sur Sydney sont sur : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/Coucher-de-Soleil-sur-Sydney
Les photos Famille sont sur : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/Famille

mardi 27 décembre 2011

Sydney - Australie

Un petit aperçu de nos premières journées à Sydney :

Tout d’abord, les retrouvailles avec Eliane et ses garçons, Stéphane et Nicolas, la cousine d’Isabelle qui a émigré en Australie il y a vingt cinq ans. Que du bonheur de les voir aussi heureux avec leurs épouses Nathalie et Maki et Laura la petite de Stéphane, 18 mois et belle à croquer. Le réveillon et le jour de Noël en leur compagnie a été un vrai moment de joie partagée. Les traditionnels cadeaux, les fruits de mer, le barramundi, (un des meilleurs poissons australiens), la bonne humeur et les jeux dans la piscine à couler les cousins ou les cousines, un vrai Noël en famille, merci Eliane. Tout ça, avec quelques degrés en plus, ce qui ne gâte rien, même si au début cela nous a beaucoup désorientés.
Des lorikeets, perroquets multicolores,  prennent leurs aises sur le balcon de Stéphane, le spectacle du repas est magnifique.

La découverte du surf pour les filles. Cours sur la plage de Manly et essai sur celle de Palm Beach. Malgré la difficulté d'appréhender les vagues, assez grosses et salées..., elles se relèvent et se mettent en position de surfeur winneur, ... pas longtemps il est vrai !

La city côté baie avec son opéra, le pont, les wharfs (quais) des ferry, et les gratte-ciels miroirs, est époustouflante de beauté. L’opéra est blanc et brillant, le pont est immense.
23 000 chauve-souris se sont installées dans le jardin botanique, elles sont aussi grosses que des corbeaux, imaginez..... D’immenses magnolias et toutes sortes d’arbres aussi grands et aussi beaux les uns que les autres. Des fleurs exubérantes. Des ibis, des perroquets. Une grande esplanade que les citadins utilisent pour leur jogging et leur promenade.

Dans une ambiance très pique nique à la campagne, nous avons assisté le 26/12 au départ de la course Sydney-Hobard depuis Middle Head (une des pointes entourant la baie). C’est une des plus célèbres courses à la voile d’Australie. Elle est réputée très difficile. Hobart est la capitale de la Tasmanie (île au sud) et beaucoup de concurrents ne l’atteindront pas. Les voiliers sont magnifiques et immenses et des centaines de bateaux les accompagnent rendant féérique ce moment. Au coup de canon, les 90 engagés traversent la baie et virent de bord devant nous, pour prendre le large, cap au sud.

Sydney est entourée d’une multitude de plages, toutes aussi belles les unes que les autres. Elles sont toutes longues et en sable fin. Du côté baie, elles sont calmes, et du côté océan, les vagues attirent les surfeurs. Depuis notre appartement, à Manly, nous pouvons les voir, déjà très tôt le matin, attendant sur leur planche de prendre la bonne vague. Depuis 2 jours, les vagues ont forci, l’océan s’est réveillé et le spectacle de ces funambules aquatiques est vraiment extraordinaire.


La côte escarpée du nord de Sydney est composée de pointes rocheuses. Elles sont classées en réserve naturelle encadrées par un Parc National. A West Head, nous avons pique-niqué en compagnie de goanas (iguanes). Inoffensifs mais impressionnants avec leur mètre cinquante, leur longue langue fourchue, et leur démarche préhistorique. Des oiseaux noirs et blancs, les magpies, éduquent leur petit unique.





Nos guides, Eliane et Nicolas, nous emmènent aux Blues Montains à l’ouest de Sydney. Malgré un temps gris, elles sont magnifiques et impressionnantes. Les roches ocres et rouges contrastent avec le vert de la végétation. Elles s’étendent sur des kilomètres carrés. Les three sisters sont accessibles par une passerelle, au dessus du vide. Les perroquets sont là, des crimson rosella, bleus et rouges ; les cockatoo, tout blanc. Les fleurs sont elles aussi de toutes les couleurs et de formes inattendues comme les banksias, qui ressemblent à des cactus. Téléphérique et funiculaire proposent des accès en contrebas. Plus loin, nous marchons jusqu’aux cascades de Katoomba, très belle randonnée parmi une belle végétation et des points de vue vertigineux. Nous continuons la journée par les sites de govett leap et wentworth falls, où nous longeons la falaise sur des marches taillées il y a une centaine d’années, par des intrépides alpinistes qui voulaient valoriser le site pour le tourisme. Nous nous trouvons au début d’une cascade de plus de cent mètres sans apercevoir sa chute entière.

L’ambiance à Sydney, d’une manière générale, est très jeune. Le dynamisme du pays et de la région attire encore de nombreux immigrants, beaucoup de jeunes européens, venus faire un stage ou un voyage et qui restent finalement, et aussi énormément d’asiatiques, chinois ou coréens, qui s'installent principalement dans le commerce. Il est facile de trouver un job ici, et tout est plus simple que dans notre vieille Europe. 

Demain, mercredi spectacle à l’opéra de Sydney, but it will be an other story...







vendredi 23 décembre 2011

JOYEUSES FETES


A toute notre famille et à tous nos amis,
A tous ceux que nous avons laissés chez nous,
A tous ceux que nous avons rencontrés pendant 
la première partie de notre voyage,
A tous ceux qui nous lisent sur notre blog,
A tous les habitants de notre magnifique Terre 
que nous admirons tous les jours,
Nous souhaitons de joyeuses fêtes de fin d’année.

Que Noël vous apporte douceur et bonheur et
que la Nouvelle Année 2012 réalise vos vœux les plus chers.

Soyez heureux et serein pour vous et votre entourage,
 distribuez de la joie et partager l’espérance.
 
Avec tout notre amour.

mercredi 21 décembre 2011

Bye Bye New Zealand

Réveil sous le soleil. L’avion est à 14 h. on peut encore profiter de la matinée. Sur les conseils de Benjamin, nous choisissons une petite croisière sur le lac Wakatipu sur le fameux bateau à vapeur vieux de 99 ans. Nous imaginons déjà les panoramas depuis le lac. Mais à peine arrivés sur le pont, nous entendons des ukulélés et nous reconnaissons à leur faciès et à leur style, des polynésiens. Nous ne pouvons par nous retenir longtemps. Avant de monter sur le bateau, nous discutons déjà avec Gabriel, originaire de Mahina, archipel des Marquises.
Quelques minutes après, avant que le bateau parte du port, nous connaissons toute la famille, ils sont une vingtaine à passer des vacances, au froid comme ils disent. Le pianiste du bateau commence à jouer. Tous les polynésiens s’approchent de lui et frappent dans leurs mains. L’ambiance est donnée. Le pianiste Warwick joue un air polynésien et tout le monde reprend en coeur. Gabriel au ukulélé, son copain à la guitare, et le reste de la bande chante. Quel bonheur de les retrouver ! Un quart d’heure seulement pour mettre l’ambiance ! et pour que tout le bateau les regarde et chante ! Chinois, hindous, anglais, et nous quatre ! Un bon échange de culture avec le pianiste anglo-saxon et ses musiciens polynésiens improvisés.
Les filles se mettent à chanter polynésien «Je voyage tout partout», et provoquent un déchainement de leurs parts. Tous reprennent et çà continue avec «Anapa napana po o té apo i ti é» et  «La Banane», bref tout notre répertoire y  passe.
Malheureusement, au vu de l’heure de notre vol, nous n’avons pris que la croisière. Et eux avaient choisi de débarquer de l’autre côté de la rive. On se dit au revoir, ils veulent que l’on reste, nous leur disons «Na’na» et «Maruru» plusieurs fois, les mains s’agitent pendant un bon moment de la rive et du bateau. Quel cadeau nous ont-ils fait !
Le bateau retourne et nous sommes seuls  à l’intérieur. Le pianiste se remet à son instrument et nous chantons avec lui des airs français, italiens, allemands et anglais. Nous avons dû le fatiguer, car après, il nous laisse son piano...
Nous avons à peine aperçu le paysage mais cette balade nous a apporté autre chose ! Nous avons bien chanté ! 

Nous décollons avec une magnifique vue sur Queenstown et le lac, puis sur Milford Sounds et le Doubtful Sounds. Nous revoyons le trajet de notre croisière. Nous quittons la Nouvelle Zélande, avec de si bon souvenirs.
Un vol très agréable de 3 h 50, jusqu’à Sydney, nous survolons le pont, l’opéra, les baies, les ports et la multitude de bateaux. Tout parait déjà fantastique.

Notre appartement situé sur la plage de Manly nous permet d’apprécier la plage, les surfeurs, pas de requins en vue. Demain, jeudi 22, courses et plan de la ville pour préparer les jours à venir puis diner avec Eliane, notre cousine.

Vendredi, promenade à la city, mais comme vous le savez, cela sera an other story.

Bye, Bye.

Les photos sur : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/21-d-cembre

mardi 20 décembre 2011

Croisière dans le Doubtful Sound - Nouvelle Zélande

La croisière dans le fjord Doubtful Sound était fantastique. 
A 9 h, après Queenstown, nous suivons le lac Wakatipu sur sa rive est (sur la rive ouest, il n’y a rien même pas de route) les panoramas sont exceptionnels, le lac est immense. Nous nous régalons de ce paysage. La route continue, nous nous arrêtons à Kingston, pour admirer sa locomotive à vapeur qui autrefois ravitaillait la région depuis l’océan et maintenant transporte les touristes sur quatorze kilomètres. Visite de l’intérieur, mais attention, coup de sifflet, il faut vite sortir. Chargement de la chaudière, fumées noires et blanches, et départ bruyant.
Le Fjordland National Park est situé au sud de l’île du Sud, complètement à l’ouest, classé patrimoine mondial, il a une superficie de 12 500 km2. A midi, nous nous arrêtons à Manapouri, au Pearl Harbour (tout est calme nous prenons la mer tranquillement), pour traverser le lac Manapouri, parsemé de 33 îles, sur un petit bateau à moteur, pendant une heure. Nous sommes une petite trentaine de passagers de tous pays.
De l’autre côté du lac, un bus nous attend pour 45 minutes de piste taillée dans la forêt tropicale. Virages, montées, descentes. Un arrêt photo, nous dévoile le fjord en contrebas, spectaculaire.
Puis, Deep Cove, l’embarcadère, avec un magnifique et grand voilier 3 mâts qui nous attend. A bord, nous posons nos quatre sacs à dos dans notre cabine, et nous ressortons, car il n’y a plus de place, vu sa petitesse. Par contre, les salles communes et les ponts sont spacieux et l’équipage très agréable.
Nous avons beaucoup de chance avec la météo, le ciel est bleu sans nuage, alors que cette région est la plus humide du monde ! Une revanche sur nos premières journées en Nouvelle Zélande ! Les courants d’air chargés d’humidité qui arrivent par l’ouest, se heurtent violemment à la masse élevée du fjord. A Manapouri 1 143 mm d’eau par an et à Deep Cove 5 290 mm/an. La «brise day», le vent qui vient de l’Antarctique, souffle fort et nous glace.
Dès le départ, nous sommes ébahis devant tant de beauté sauvage. Aucune construction, les montagnes tombent dans le fjord, la végétation est dense, l’eau semble très profonde et froide, les reflets paraissent irréels.
Nous profitons des berges soit en kayak soit en petit bateau à moteur. L’eau est très claire et froide (13°). La profondeur peut être de 430 m. et est en moyenne de 150 m. , on imagine facilement ces falaises se prolonger dans l’eau. La nature se renouvelle suivant un cycle : d’abord les mousses s’accrochent et conservent l’eau, puis la fougère pousse, les arbrisseaux arrivent, et ensuite les arbres sont là. Le problème c’est qu’il n’y a pas de terre, et qu’en grossissant, les arbres deviennent lourds et tombent entraînant tous les végétaux dans leur chute, ce qui s’appelle une avalanche d’arbres. La roche est à nue et le cycle recommence, en dix ans à peu près. Les avalanches de pierres entraînent elles aussi la végétation et laissent des saignées blanches dans la montagne. Une végétation tropicale avec des lianes, des orchidées, des pins.
Nous remontons le fjord jusqu’à l’embouchure sur l’océan. Les lions de mer (otaries à fourrure) sont affalées sur les derniers rochers. Nous pouvons nous approcher pour les observer, bronzette, dispute et bain, et on recommence. Une dizaine de femelles sont enceintes du même mâle, qui veille jalousement sur son harem. La colonie (300 bêtes) reste deux mois ici, et va se nourrir en mer pendant un mois, et on recommence.
Le bateau arrive sur l’océan, les voiles sont hissées. Pendant au moins une heure on remonte au nord, on contourne une grosse île, Secretary Island. D’immenses albatros pêchent et planent à dix centimètres de la surface. Leur envergure, jusqu’à 3,50 m., nous impressionne et doit tétaniser le poisson visé.
Le soir arrive avec une nuit noire. Nous dînons très agréablement pendant que le capitaine ancre le bateau dans une crique abritée. L’eau est sombre et mystérieuse. La nuit est calme.
A 6 heures, les moteurs font office de réveil matin. Douches et vite-vite on se dépêche, les dauphins jouent devant le bateau. Le Doubtful Sound abrite une colonie d’environ 60 grands dauphins, ils font partie des plus gros spécimens de leur espèce, 3,80 m. de long et 600 kg pour les mâles. Leur taille nous impressionne surtout après avoir vu leur cousin Hector à Akaroa, le plus petit du monde. Leur dos est gris foncé, glissant vers le blanc près de leur ventre. Ils se nourrissent jusqu’à 400 kg quotidien de poissons et de calmars et peuvent plonger à la recherche de leur nourriture jusqu’à 200 m. de profondeur. Ils peuvent rester sept minutes maximum sous l’eau. Ces dauphins sont parmi ceux qui vivent le plus au sud de notre planète. Ils sont joueurs, sautent et restent sous la proue. Ils sont curieux et se mettent sur leur flanc, on a vraiment l’impression qu’ils nous regardent. Nous avons beaucoup de chance, ils restent très longtemps avec nous, beaucoup plus longtemps qu’habituellement. Nous ne nous lassons pas de leur spectacle, à chaque rencontre, c’est magique ! Le petit déjeuner est ponctué par leurs visites, quelle chance de se réveiller et de se dépêcher pour voir des dauphins !
Le commandant nous annonce que nous allons rentrer dans le bras de mer First Arm, et nous prévient qu’il fera très froid. Un virage négocié et tout devient sombre. Les falaises sont bien plus hautes et masquent le soleil. C’est glacial mais fantastique. Le bateau file tout doucement vers le fond du fjord. Le commandant arrête les moteurs et nous offre un quart d’heure de silence. Aucun bruit, pas de photo, pas de conversation, personne ne bouge. Quinze minutes à écouter le silence dans cette nature sauvage, à écouter les oiseaux qui font des chants extraordinaires, se répondant sans cesse. Quinze minutes de silence, à regarder une femelle dauphin et son petit nager près de la falaise et à écouter leurs souffles et le bruit de leurs queues tapant sur l’eau. Personne ne bouge, nous sommes tous fascinés et émus par tant de beauté. Un instant de grâce.
La croisière se termine doucement par le même chemin d’hier, on ne veut pas revenir, on aimerait rester.
Retour à l’embarcadère, le car et les virages, puis le lac de Manapouri. Nous reprenons notre voiture il est midi. Take away au bord du lac Te Anau, immense lac bleu, lui aussi sans construction autour.

Retour à Queenstown où nous finissons la journée au port. Que cette ville est agréable !
Nous quitterons la Nouvelle Zélande, pays extraordinaire, accueillant, tranquille, vrai et sportif, à visiter pour l’apprécier à tous prix.
Demain, 14 h vol pour Sydney, l’Australie ! mais comme vous le savez, cela sera an other story.

Bye, Bye.

Les galeries sont maintenant disponibles :
Les photos du 11 "Thermal Pools à Hanmer Springs" sur : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/11-d-cembre
Les photos du 12 "Christchurch" sur : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/12-d-cembre
Les photos du 13 "Akaroa" sur : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/13-d-cembre
Les photos du 14 "Omarama" sur : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/14-d-cembre
Les photos du 15 "Wanaka" sur : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/15-d-cembre
Les photos du 16 "Wanaka-Queenstown" sur : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/16-d-cembre
Les photos du 17 "Jet Boat" sur : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/17-d-cembre
Les photos d'aujourd'hui 20 "Croisière sur le Doubtful Sound" sur : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/20-d-cembre

samedi 17 décembre 2011

Jet Boat sur le lac Wakatipu - Nouvelle Zélande

Hi,
Les nuages d’hier ont fait place à un beau soleil, nous sommes contents de le retrouver,
les paysages de montagne sont tellement grandioses.
Nous rejoignons Sophie, amie de Benjamin, pour une excursion en Jet Boat sur la Dart River, dans le prestigieux Parc Aspirine, où elle exerce la fonction de guide.

En bus, nous quittons Queenstown en longeant le lac Wakatipu, le plus long de la NZ. La vue est splendide, seuls quelques névés mettent une petite touche de blanc au sommet des montagnes environnantes. Les stations de ski sont abritées par les Remarkables, sommets appelés ainsi, car parfaitement alignés dans l’axe Nord-Sud.
Nous arrivons à Glenorchy, petit village au bout du lac et point de départ de notre balade sur la Dart River. Nous ne sommes que onze ce matin à tenter l’aventure, la haute saison va commencer dans quelques jours avec les fêtes de Noël. Les explications de sécurité nous rassurent et on découvre une équipe jeune et enthousiasme. On troque nos short et tongues pour une magnifique combinaison épaisse noire avec des parements jaunes ou rouges, puis nous revêtons un coupe vent (blizzard serait plus juste, vu l’épaisseur du plastique) d’un bleu étincelant, et pour finir un gilet de sauvetage bordeaux délavé et des chaussures plastiques ! «parce que nous le valons bien».

Nous montons à bord d’un énorme bateau moteur, invention locale, embarcation très rigide à fond presque plat, munie de moteurs surpuissants (600 CV dans notre cas) , à propulsion par turbine (sans hélice), de façon à remonter sans coup férir, n’importe quel courant, le tout dans 10 cm d’eau.... Un peu d'appréhension et voilà c’est parti ! Nous ressentons la puissance du fauve dès les premiers coups d’accélérateur. Le bateau est très maniable et le pilote nous fait rire avec un 360° comme entrée en matière. La remontée de la rivière se passe sans encombre dans un décor de cinéma. Malgré la vitesse et les virages serrés nous profitons du spectacle en appréciant notre coupe vent («j’aurai du prendre un bonnet et des gants !»)

Arrêt lunch au milieu de deux rivières.  Le site est un rêve pour n’importe quel pêcheur, au pied de superbes cascades. Le bateau arrive à monter sur la plage en galet. Nous débarquons les canoës gonflables, le compresseur et les pagaies. Nous avons mis une heure pour faire 30 kilomètres en jet boat, la descente se fera à la pagaie...
Nous formons les équipes, Camille commandera le premier canoë avec Isabelle en second et Viviane fera de même pour la deuxième embarcation, avec Denis comme moussaillon frisant la mutinerie.
La ligne droite n’est pas si facile à tenir dans le courant et les cailloux qui effleurent, tout se passe bien malgré le vent de face.
Nous faisons une halte à Rock Burn Chasm, un canyon où l’eau est d’un bleu turquoise limpide avec une température de 5° maximum. Le plongeon est très vivifiant, nous avons l’impression que l’on nous coupe les bras, les pieds et les mains. Si vous nous aviez dit ça il y a quelques mois !!!
Après le bain, nous reprenons les canoës pour nous glisser dans le canyon. Incroyable, nous remettons jusqu’à la chute de la cascade. Il y a autant de profondeur en dessous de nous, qu’en dessus de nous !  L’endroit est digne d’un repaire de pirates ! Nous repartons à contre coeur.
La fin de navigation se fera sans encombres majeures et nous regagnons la base en fin d’après midi.
En chemin, nous découvrons les scènes de tournage du Seigneur des Anneaux, la montagne du mal et le village Hobbit apparaît dans un champ. Nous revoyons les scènes et les montagnes s’animent. De nombreux films sont tournés dans ce parc, actuellement Orbite de Peter Jackson, mais le tournage est en christmas holidays. 

Retour sur Queenstown. Sophie et Benjamin nous invitent à diner. Leur maison est charmante avec un toit très pentu, Sophie a dessiné, tel un paysagiste, un jardin précieux et Benjamin, a rendu confortable leur nid douillet, avec l’aide de son père, Jean-Claude, venu en vacances pour travailler. Ils peuvent profiter d’une immense vue sur le lac Wakatipu, noir et mystérieux à cette heure. Le lever et le coucher de soleil, depuis leur balcon, doivent être extraordinaires. La soirée est agréable autour du BBQ. Benjamin, nous décrit leur vie, paisible ici, où le journal TV n’a rien à raconter sur les faits divers. Il nous compte également son cheminement, où parti pour un an, faire un tour du monde, il est maintenant résident, avec les mêmes droits qu’un Néo Zélandais. Il est le meilleur ambassadeur de la NZ que nous ayons croisé, pour l’instant.

Demain dimanche, nous restons à Queenstown à notre bungalow, charger les photos (merci à Julien pour la réparation de notre galerie de photos), finaliser les prochains mois, laver du linge, préparer les valises pour Sydney, et dîner au restaurant avec Sophie et Benjamin.
Lundi et mardi, nous partons faire une croisière dans le Fjordland National Park, depuis Manapouri, pas d'internet sur le bateau, but it will be another story

Bye Bye.


vendredi 16 décembre 2011

Wanaka - Queenstown - Nouvelle Zélande

Hi !

Départ sous la pluie de Wanaka, une famille caille nous divertit devant notre bungalow. Le joli lac et ses montagnes sont bien petits aujourd’hui sous la brume. Sur la route, nous passons le col de Lindiss, malheureusement sous la pluie et brouillard, nous ne pouvons profiter de son paysage.
Mais en arrivant à Queenstown le soleil apparaît. La ville est tout de suite sympathique, sportive avec ses magasins et ses excursions, le Chamonix de la Nouvelle Zélande, capitale du sport extrême. Les passants sont jeunes et abordent une allure sportive.
Le sport extrême ici est une religion. Tout est proposé :
. Le Bungy, c’est-à-dire, le saut à l’élastique. C’est ici qu’il est né, en 1988, créé par M. Hackett, le père de Jayde, ami de lycée de Viviane. On peut sauter d’un pont ou au dessus de la ville, de nuit ou de jour. On peut faire un swing c’est-à-dire se balancer avec 300 m. d’arc, le plus grand du monde. On peut, d’une cabine suspendue au dessus d’une rivière, faire un saut de 134 m., le plus haut du monde. On peut sauter à vélo, en tandem, en poubelle, en chaise, en skate, etc... tous les délires sont permis.
. Le rafting, comme vous le connaissez,
. Le surf-river. Imaginez-vous en tenue de plongée (combinaison et palmes) avec casque, et une mini planche de surf fixée au torse. On vous balance dans les rapides d’une rivière, depuis un hélicoptère si vous le désirez. Enjoy !
. Le Montain Bike. L'hélicoptère vous dépose en haut de la montagne et c’est le premier qui arrive en bas en vélo de cross. Hard !
. Les Parcs Aventures Extrêmes où la tyrolienne est reine. Lancé en pleine nature, vous descendez à travers la forêt en faisant le maximum de figures possibles.
. Le Jet Boat, bateau rapide qui remonte une rivière avec soubresauts et demi-tours. Nous vous en dirons plus demain !
. Le Skydive, on vous balance d’un avion, chute libre et vous atterrissez en parachute, comme Oscar, autre ami de lycée de Viviane !
. En hiver, on peut sauter en parachute, en hélicoptère, en deltaplane, skis aux pieds.

Nous avons plaisir de retrouver Benjamin et d’organiser avec Sophie notre programme de demain, car nous remonteront une rivière en Jet Boat et on la redescendra en kayak, but it will be an other story.

Bye bye.

jeudi 15 décembre 2011

Wanaka - Nouvelle Zélande

Hi,
Notre balade matinale nous emmène au Clay Cliffs, résultat d'une érosion de 2 millions d'années avec des roches dressées dans le ciel et de multiples variantes d’ocre.
Puis, nous profitons d’un Hot Tub, c’est-à-dire, un baquet en bois rempli d’eau chaude chauffée au bois. Après le 12° à Akaroa, nous passons maintenant au 35°, c’est différent, presque aussi difficile. Une douche d’eau froide permet de tempérer. Nous restons là à barboter et à profiter du paysage des planeurs qui passent au dessus de nous, et des familles canards qui barbotent elles aussi dans la mare d’à côté.
Nous reprenons la route encadrée de multiples lupins de toutes les couleurs. Il y a en partout dans cette région, à perte de vue. Ils sont tous différents, délicats, passant du bleu lavande, au bleu marine et blanc, au rose, au violet, au mauve, etc... Ils ne sont pas originaires de Nouvelle Zélande et ont été importés. Ils sont maintenant considérés comme la peste mais restent la mauvaise herbe la plus photographiée du pays.
La route est splendide, les paysages sont magnifiques en format XXXL, nous franchissons le col du Lindis. Au bout de l’horizon, les montagnes enneigées sont à 3 000 m. environ.
Les troupeaux, les verts, les rivières, tout est paisible, frais.
Nous arrivons à Wanaka, au bord du lac Wanaka... Si nous pensions à Talloires à Akaroa, ici c’est plutôt Annecy. Bateau promenade, kiosque, restaurants au bord du lac......... C'est une station balnéaire, autant d'été que d'hiver, située aux portes du parc national du Mont Aspiring à 300 m d'altitude.
Nous allons jouer dans un parc d’illusions. A l’entrée, des familles entières jouent à des jeux de patience et à des puzzles, l’ambiance est installée. Des hologrammes en premier avec des illusions d’optique et des énigmes  Puis une époustouflante salle de têtes illustres, qui nous suivent des yeux en tournant la tête. Mais la plus troublante, est une salle en biais qui enlevait tous nos repères et nous déstabilisait complètement pour marcher. Mal à l’aise d’office. Une autre, quand on se mettait dans un coin de la pièce, on avait l’impression d’être tout petit, et quand on allait à l’opposé, on avait l’impression de grandir..... Une fresque en trompe-l’œil dans les WC nous a bien fait rire. Le labyrinthe à la fin nous a permis de nous perdre, de nous retrouver, et de nous perdre encore.
Un violent orage s’abat sur la ville, nous rentrons juste à temps dans notre bungalow. Demain, départ pour Queenstown, dernière ville étape de la Nouvelle Zélande, mais cela sera an other story.
Nous avons toujours un problème de galerie, prenez patience :)
Bye, Bye.

mercredi 14 décembre 2011

Omarama - Nouvelle Zélande

Hi,

Les sacs étaient prêts, mais on n’avait pas envie de partir d’Akaroa. Même sous un ciel gris, le village reste charmant. Nous longeons de nouveau le petit port qui se réveille doucement. Les sourires et la douceur des gens, les fleurs en abondance, l’océan et les collines verdoyantes, les petites maisons, et les animaux bien sûr, tout nous a conquis.

Au départ, il y avait deux volcans sur la péninsule et après leur deuxième éruption, les cratères se sont effondrés, créant une fragilité de la terre et permettant à l’océan de s’engouffrer à l’intérieur. Avec l’érosion, les baies se sont créées. Sur la carte, la péninsule de Banks ressemble à un cerveau humain et à ses circonvolutions, avec toutes les baies qui se sont formées au fil des années.

Denis dit «La Suisse en plus grand et en Anglais» et un anglais nous a dit «L’Angleterre en tongs»
Dans la baie de Duvauchelle, des petites maisons de pêcheurs sont disposées à côté de la mer, avec une rampe pour leur bateau. Charmant.

Nous retrouvons la route de notre arrivée, avec ses nombreux virages, côté mer, côté terre. Cette fois, la route est plus rapide, car nous partons pour le sud (mais toujours en été). Nous prenons le bord de mer, nous franchissons Rakaia, capitale du saumon de la célèbre rivière du même nom. Ashburton, puis Temuka, Waimate et Otematata. La route est douce, nous sommes en pleine campagne, que des collines, d’immenses troupeaux de vaches, de moutons, de daims et d'alpagas. Des kilomètres de vert, de champs, aucune construction que quelques belles fermes fleuries, une seule route. Deux immenses barrages électriques sur la Waitaki River forment des lacs immenses et paisibles. Beaucoup d’eau jusqu’au mur, toujours impressionnant.

A Kurow, nous prenons en photo des bottes de foin décorées, pour souhaiter la bienvenue aux supporters de la coupe du monde du rugby, et particulièrement à Richie McCaw qui a été élu le meilleur supporter des All Black pour la coupe du monde de cette année.

Nous dormirons à Omarama, dans la région de Waitaki, réputée pour son ciel limpide, avec beaucoup de planeurs.

Demain, nous partirons pour Wanaka et après-demain, nous arriverons à Queenstown, dernière étape néo-zélandaise, mais comme vous le savez, cela sera an other story.

Problème de galerie, soyez patients.

Bye, Bye.

mardi 13 décembre 2011

Akaroa - Nouvelle Zélande

Hi,
Ce matin nous sommes réveillés par les rayons du soleil. Du ciel bleu ! Vite nous filons au port pour réserver des excursions. La petite ville de Akaroa est reconnue pour voir les Hector’s Dolphins. Ce sont les plus petits (1.40m au maximum) et les plus rares au monde. On ne les trouve qu’ici. Malgré les efforts pour leur protection, l’espèce est aujourd’hui en voie d’extinction (seulement 6 000). La baie nous fait penser au lac d’Annecy et plus particulièrement à la baie de Talloires. La Nouvelle Zélande avec le soleil c’est mieux !
Nous voilà donc sur un petit bateau avec un couple allemand. Nous allons naviguer autour de la baie et voir les dauphins, les lions de mer, les cormorans et les petits pingouins bleus. Premier rendez-vous magique : les dauphins arrivent et on se retrouve très vite au milieu d’une vingtaine ! On les voit bien malgré l’eau trouble et on devine de mieux en mieux le moment où ils remonteront à la surface. Le jeu est de les voir en premier. Un moment de complicité plein d’émotions avec la Nature. Un autre bateau s’approche, les passagers sont comme nous, gagas. Des kayaks nous rejoignent, les dauphins ont l’air d’aimer les nouvelles couleurs. Il faut ensuite partir. Ils nous accompagnent un moment puis s’en vont. Nous nous dirigeons vers une grotte, la plus grande de la péninsule où nichent des cormorans, les petits ont le pelage tout gris. Puis ensuite ce sont les lions de mer. Il y en a que quelque uns, dommage mais c’est vrai aussi que nous avons eu notre dose de Seal Fur Lion ces temps ci. On devait voir les fameux petits pingouins mais la journée ils chassent en mer. La croisière touche à sa fin, on se retrouve sur le port. Pause pizza dans l’appartement.
Et c’est reparti ! Cette fois on enfile les maillots et on repart pour une autre aventure.
On embarque à nouveau pour cette fois nager avec les dauphins ! C’est avec une combinaison de 5 cm, un masque et un tuba que nous reprenons la route de ce matin. On s’arrête, on voit un couple de dauphins. Tout le monde à l’eau ! Facile à dire ...
Oui il fait beau, oui il y a des dauphins dans l’eau mais elle reste tout de même à 12°C ... après Tahiti ça fout un coup ! C’est après des cris, des «AHHHHH», des «Oh My God» et autres expressions locales que tout l’équipage se retrouve glacé dans l’eau. Et on attend, le froid nous coupe la circulation, on nous avait dit que le temps d’adaptation était d’environ 2 minutes ... grossière erreur. Et le pire c’est que les dauphins ont filé ! On attend, on attend encore, les mains en l’air à cause du froid, chaque mouvement fait venir un peu plus d’eau dans la combinaison. On nous dit de remonter ! C'était surement un test ...On repart, on cherche les dauphins ... on se gèle. Et on replonge. Cette fois-ci, l’immersion est UN PEU moins douloureuse. Les mains arrivent à rester sous l’eau. Les dauphins ne sont pas là. On chante sous l’eau, on crie, on tape des mains pour les attirer et pour créer une vraie interaction avec eux. Ils arrivent, on voit les ailerons blancs et noirs qui foncent dans notre direction. Impressionnant. Ils sont là, autour de nous mais on ne voit pas grand chose...
Papa est entouré. 3 dauphins croisent sous lui. Camille échange un regard (sous l'eau) avec un. Quel charmeur ! Maman est impressionnée par deux qui lui foncent dessus et plongent au dernier moment.
Viviane en a deux à sa droite.
Tout le monde trouve son compte. Belle rencontre. Courte mais belle. On remonte, on nous met un tuyau dans la combinaison. De l’eau chaude ! Moment de délice ! Il est temps de repartir. On aperçoit des pingouins rentrant de la chasse. Et les dauphins nous accompagnent à l’avant du bateau ... Ils croisent sous nos yeux, remontent, plongent, ils sont 7 au maximum. L’eau est plus claire que ce matin et on n’en finit pas de s’extasier ! Quelle beauté ! Nous redevenons tous des enfants, les adultes ont les yeux qui brillent et les petits crient. Les dauphins vont vite, très vite, jusqu'à 40 km/h. Ils tournent sous l’eau, on dirait qu’ils dansent. Quelle grâce. Magique.
C’est fini pour aujourd’hui. Demain on reprend la route en direction de Queenstown. L’étape n’est pas encore définie. Elle dépendra de la route et de la fatigue de chacun mais comme vous le savez, it will be an other story.
Problème de galerie, soyez patients pour les photos.

lundi 12 décembre 2011

Christchurch - Nouvelle Zélande

Hi,

Nous quittons Hanmer Springs et nous retrouvons au même endroit notre auto stoppeur d’hier, Hugo, avec qui nous partageons un bout de route. Il partira 1 an à Melbourne pour finir sa licence de commerce. En attendant, il parcourt la Nouvelle Zélande depuis la Coupe du Monde.

Nous arrivons à Christchurch, la ville a été défigurée par le tremblement de terre de novembre 2010. Tout le centre ville est rayé de la carte et interdit d’accès. Les magasins à proximité sont fermés, sur leurs vitrines des chiffres et des codes pour les recenser. Partout des indications pour ne pas entrer, à nos risques et périls. Un nouveau centre a été aménagé en containers pour abriter les magasins, les restaurants endommagés. C’est assez réussi, les containers sont de différentes couleurs, et beaucoup de fleurs ont été installées.

Nous rentrons dans le Musée de Canterburry, riche de sa collection Maori, objets, bijoux, vêtements et photos.
Une salle est consacrée aux émigrants anglais, à leur installation, des fermiers pour la plupart se répartissant les terres qu’ils ne pouvaient pas avoir dans leur pays d’origine.
Pour que des familles s’installent, des affiches vantent l’émigration en Nouvelle Zélande, en montrant une femme pauvre dans son pays et épanouie dans sa nouvelle maison,
Plus loin, un immense globe tourne devant nous. C’est avec beaucoup d’émotion que nous regardons la Terre tourner, se remémorant notre voyage, là où nous sommes déjà allés et où nous irons, dans quelques semaines, dans quelques mois.
Une partie consacrée à l’art asiatique, nous révèle la finesse de ces artistes.  
Une salle remplie de coeurs, c’est le coeur de Christchurch. Tous ces coeurs en patchwork ont été confectionnés dans le pays et le monde entier à l’occasion du tremblement de terre. Emouvant.
Puis, plusieurs salles sont consacrées aux expéditions antarctiques. Quel réel exploit ont réalisé ces explorateurs, avec des habits et des équipements rudimentaires
Une somptueuse présentation de costumes réalisés par le WoW, ravit Viviane, du design et de la création à l’état pur, la technique au service de l’imagination. Du costume qui brille dans le noir, à celui en cuir, en passant par celui en fils électriques et plastiques, pour finir avec une robe en bois ... tant de grâce dans des techniques différentes. Sans oublier les lauréats du concours de la «Bizarre Brassière» où l’on trouve des brassières en perroquet,  en plastique, en menottes ou qui représentent des cactus, des insectes.

Nous quittons cette ville traumatisée, pour la péninsule de Banks, une vrai broderie de terre et d’eau, Des kilomètres de virages à monter et à descendre, une fois côté terre, une fois côté mer. Nous arrivons à Akaroa, joli port, où l’on retrouve des mots français, Rue Jolie, rue Lavaud, Marly etc...et des drapeaux bleu-blanc-rouge flottent un peu partout.
Effectivement, Mr langlois est arrivé ici en 1838, séduit par le lieu, il repart à Nantes pour revenir 2 ans plus tard avec une expédition complète. Malheureusement, il arrive.... 2 jours après les anglais, l’île sera donc anglaise et le village partagé entre les 2 origines, dans le respect et sans heurts. Le port est petit et charmant, les jardinets croulent sous les rosiers de toutes les couleurs mélangés aux roses trémières, aux lavandes, et aux pois de senteur. Les collines verdoyantes tombent dans l’eau bleue. Nous croisons beaucoup de touristes, et un Maori au visage complètement tatoué, qui fait ses courses au supermarché.
Demain, expédition dans la baie, mais comme vous le savez, it will be an other story
Problème de galerie, soyez patients pour les photos.

dimanche 11 décembre 2011

Thermal Pools à Hanmer Springs - Nouvelle Zélande

Hi,

Dimanche, Thermal Pools à Hanmer Springs. Depuis 125 ans, on peut profiter des bienfaits de ses eaux thermales, dans un décor minéral naturel. L’eau sort de la roche, naturellement riche en minéraux, Des attractions plus ludiques, des immenses et tortueux toboggans ou des circuits à courants, nous ont bien fait rires après des étapes prolongées dans de l’eau bouillonnante à 36°, 37° voire 40° en fonction des «piscines». Aujourd’hui, dimanche, de nombreux «locaux» viennent profiter de ses bienfaits.

La nature est très belle, la forêt est partout autour du village avec des cyprès et des pins très hauts, très accessibles avec ses chemins bien aménagés. Le village (500 m.), est très accueillant avec ses dizaines de séquoia, témoins de sa richesse passée. Les montagnes qui entourent le village, grimpent jusqu’à 1 600 m., et permettent de faire du ski l’hiver. Dans les sous-bois, les merles font un grand récital et des amanites phalloïdes tue-mouche (comme nous l'a gentiment fait remarquer les copains) déclenchent notre appareil photo.

En prenant un auto-stoppeur, a peine monté dans notre voiture, il nous demande «Where are you from ?»  - «France, and you ?» - «Sérieux ? moi aussi, je suis de Bretagne et vous ?»

Pour demain, nous avons étudié la météo et choisi de modifier notre route en fonction. Nous restons sur la côte est, afin d’éviter la pluie de la côte ouest. Nous partirons, pour la Banks Peninsula, en face de Christchurch, afin de voir des dauphins et des pingouins, mais cela sera an other story.

Bye

samedi 10 décembre 2011

Hanmer Springs - Nouvelle Zélande

Hi,
Le mauvais temps aujourd’hui, a annulé le projet d’excursion en mer que nous avions projeté. Nous quittons Kaikoura en direction d’Hanmer Springs, réputé pour ses sources d’eaux chaudes.

Sur la route, nous découvrons des élevages de daims, de lamas et de moutons par milliers. Les daims s’effraient à notre venue en levant leurs oreilles, telle une holà. Les lamas sont tondus et drôles, ils offrent tous les styles de coiffure, des Beatles au rasta, en passant par le caniche et la coupe militaire. De grandes haies vert foncé de conifères protègent les cultures. Des kilomètres de rien, des collines plus ou moins hautes, un peu de culture, peut-être de la luzerne, certaines collines remplies de genêts à perte de vue. Un pont au dessus d’une rivière, permet des bungy (sauts à l’élastique), et dans la rivière un speed-boat rouge fonce dans les virages.

Arrivés à notre bungalow, une fatigue générale nous permet de profiter de son confort. Il faut savoir aussi se reposer, nous avons besoin d’être en forme. Demain, nous profiterons des sources d’eaux chaudes, mais comme vous le savez cela sera on other story.
Bye Bye

Nos photos sur :

vendredi 9 décembre 2011

Kaikoura et ses baleines - Nouvelle Zélande

Hi,
Grande journée aujourd’hui : soleil, dauphins, baleines, albatros, lions de mer, mouettes.
Nous partons tôt ce matin, avec une excursion très bien organisée. A terre, on nous explique les animaux que nous pourrions voir et  les consignes de sécurité. A bord d’un bateau rapide, confortablement assis, on nous explique, sur grand écran, que nous allons suivre une faille sous-marine de 800 mètres de profondeur, qui créée un micro-climat avec de l’eau plus chaude et propice aux micro-crevettes, qui sont la nourriture préférée des baleines. La simulation des fonds sous-marins par rapport à l’échelle de l’homme est saisissante.

Le bateau s’arrête et nous sortons pour voir des dauphins Dusky, qui viennent avec leurs petits, âgés de deux mois, assez près du bateau. Ils sautent, jouent dans les vagues, suivent le bateau, en pouvant faire de véritables sauts périlleux. Moment drôle et émouvant. Le bateau repart, et pendant la navigation on visionne les caractéristiques de cette espèce à l’écran.

Et de nouveau on s’arrête. On coupe le moteur. On attend. On attend encore. Pas de bruit. Très peu de personne discute. Et soudain, on aperçoit un aileron. Elle est là ! On voit son souffle. Le bateau s’approche, nous sommes à côté.
C’est une baleine Sperm., appelée ainsi car son crâne renferme une importante quantité d’huile (2,5 tonnes) très fine dite «Spermaceti». Quand elle veut plonger, elle la refroidit avec son évent afin que le liquide gèle et alourdisse sa tête et régule les battements de son coeur.
Quand elle veut remonter, toutes les dix minutes environ, la chaleur de son corps dégèle l’huile qui redevient liquide et lui permet d’aller  à la surface.
On voit 10 % de son corps (comme un iceberg).
Elle est carnivore, elle est en position d’attente, de chasse, elle a de petites dents et une petite langue, elle mange en surface en se laissant porter avec sa bouche ouverte.
En moyenne, elle pèse 22 tonnes et 18 mètres de long.

Nous aurions pu voir aussi, la baleine bleue, une des plus grosses baleines. Elle fait 170 tonnes (6 boeings 737) et mesure la longueur d’un boeing 737. Elle possède des fanons pour filtrer et attraper 3 600 kg de krill quotidien. Elle a une immense langue qui pèse le poids d’un éléphant, son coeur est gros comme une voiture citadine, et un humain pourrait à genoux, rentrer dans ses ventricules. Elle émet des sons à 180 décibels alors qu’un boeing émet à 140 décibels.

Elles se font toutes les deux, manger par les orques, qui lui est grand comme un petit autobus.

Des albatros, espèce en voie de disparition, tournent autour de nous, leur envergure est impressionnante. Leur vol est régulier et léger.
Nous revenons à terre et nous nous dirigeons vers une colonie de lions de mer. Ici nous sommes très proche d’eux. Ils sont étendus sur les rochers. Leurs yeux sont impressionnants, grands ouverts et ronds, ils paraissent tout doux et inoffensifs. Ils ressemblent à des peluches malgré leur masse et leur dangerosité. Un panneau prévient des risques et des morsures dont les cicatrices restent à vie. Il ne faut pas s’approcher à moins de dix mètres, et ne surtout pas leur couper la retraite à l’eau. En ne faisant pas de bruits et de gestes brusques, nous osons nous approcher à environ trois mètres d’un gros mâle. Il nous regarde, paisible, calme, tranquille, et se laisse photographier tel une star.

Une colonie de mouettes, elle par contre, nous fait peur. La peur pour leurs petits, tout gris, les rendent agressives. Nous ne pouvons pas nous arrêter. Nous nous faisons attaquer. Elles crient au dessus de nos têtes, le bec ouvert. Impressionnant.
Elles sont superbes avec l’entourage de l’oeil rouge comme leurs pattes, leurs plumes sont d’un blanc éclatant.

Belles rencontres, toujours magique d’approcher ces espèces sauvages, demain, autre rendez-vous, mais comme vous le savez, cela sera an other story.

Our pictures on : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/9-d-cembre

Bye Bye.

jeudi 8 décembre 2011

Kaikoura - Nouvelle Zélande

HI,
À Wellington, nous prenons le cable-car dans le centre-ville pour aller marcher dans le jardin botanique, mais le temps nous est compté, nous devons nous présenter au terminal des ferry. Des retraités «volunter host», c’est-à-dire des volontaires, nous renseignent avec un enthousiasme que bien des plus jeunes pourraient leur envier. Cette ville nous parait agréable et tranquille malgré son statut de capitale.
La traversée du Détroit de Cook (3h30) est navrante, il fait tellement gris qu’on ne voit rien du tout. Nous avons éludé en une semaine l’île du nord à cause du mauvais temps. Nous faisons des voeux pour l’île du sud, il y a tellement de randonnées à faire et d’animaux à observer.

Les sapins de Noël nous paraissent irréels, nous n’avons pas l’impression d’être en décembre. D’abord parce que chez nous, ce mois veut dire neige et froid, et que malgré la pluie ici il fait doux ; et puis, parce que nous avons toujours l’impression d’être en vacances d’été, que nous sommes partis pour un mois comme avant. Nous devons sans arrêt réfléchir pour les dates, quel jour sommes-nous, quand avons-nous fait ceci, quand ferons-nous cela. Nous avons perdu des habitudes, pour en retrouver d’autres. Nous affinons nos sens pour nous adapter rapidement, au langage (langue et accents), au rythme (citadin, rural, îles....) au moyen de transport (avion, voiture, transport collectif) au palais (poisson cru, sauterelles, épices). Par contre, nous sommes toujours les mêmes, bien ensemble, à profiter de toutes les situations pour rire et s’amuser, pour ouvrir grands nos yeux sur les gens tous intéressants, et les paysages tous différents, et le soir quand nous sommes dans nos chambres/bungalows nous nous retrouvons comme à la maison. Après la Polynésie, nous sommes bronzés, cela se voit bien ici où le sang anglais donne des faciès blancs-cachet, les cheveux ont poussés (Martine et Danièle on pense à vous) la garde-robe évolue suivant les pays, l’ordinateur se remplit de photos ...

Depuis le ferry, nous surprenons les falaises de l’île du nord avec l’entrée de la baie qui ressemble à un fiord. Puis, les pentes se font plus douces, et la petite ville de Picton apparaît. Vous vous rendrez compte du mauvais temps que nous avions.
Des kilomètres de vignes structurent le paysage, puis des marais salants apportent un peu de couleur dans le gris ambiant, de longues plages de sable noir jonchées de lions de mer et de phoques, nous accueillent avec un peu de soleil. Ils sont paisibles devant notre appareil photo à notre plus grand bonheur.
Nous dormons à Kaikoura, réputée pour l’observation des mammifères marins, on verra cela demain, mais cela sera an other story.
Bye Bye
Nos photos sur : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/8-d-cembre

mercredi 7 décembre 2011

Wellington - Nouvelle Zélande

Hi,
Nous pensions faire une randonnée dans le Tongariro National Park mais le mauvais temps, une pluie importante et incessante, nous oblige à quitter Ohakune pour une nouvelle étape, 280 km, afin de rejoindre Wellington, la ville la plus au sud de l’île du nord.
Nous roulons dans un décor vert. Vert clair pour des pâturages où d’immenses troupeaux de moutons (avec ou sans pattes noires) et de vaches noires, ou noires et blanches, paissent, ou alors, vert foncé pour des forêts de grands conifères. Des km de genêts en fleurs les bordent et égayent la route. Seuls des hangars entourés de barrières pour trier, marquer ou tondre le bétail, ponctuent le paysage. Quelques lamas-alpagas nous rappellent l’Amérique du Sud, déjà si lointaine. D’imposants camions avec remorques, tous rutilants, roulent à tombeaux ouverts, jusqu’à d’immenses scieries où ils déversent leur chargement de bois.
Dans les villes ou villages, les maisons en bois peints, souvent en blanc, marquent leur appartenance anglaise avec des bow windows, des terrasses abritées, des fenêtres à guillotines, des toits de couleur, des perrons et des barrières fleuries.
On traverse les centre-ville, souvent une simple rue, dans une ambiance de western,  façades à un ou deux étages, enseignes peintes au dessus.
Nous atterrissons dans un café où un avion DC3 de 1940 est installé. Dans tous ces bars, bonne musique de vieux rock, ardoises pour noter les menus, livres et magazines à disposition, et les fameux cookies.
Un grand fleuve encaissé dans un canyon permet des découvertes sportives.
Nous profitions d’une accalmie, pour déjeuner au bord de la rivière, glacière et lunch-box préparées la veille, nous ressemblons de plus en plus à des anglo-saxons. Concours de ricochets pour la digestion.
Dès 15 h, à l’aide d’un tracteur, le fermier regroupe ses vaches, qui dociles, prennent la route de la ferme. Combien de temps lui faudra-t-il pour traire un troupeau d’environ un millier de bêtes ? Impressionnant.
Une halte à un grand musée de voitures, prestigieuse collection, Hispano-Suiza, Bugati, Lincoln, Rolls, Jaguar, MG, Maserati, Ferrari et 2CV, sans oublier les Harley Davidson et les Vespa pour Dédé. 
Vers 17 h, nous approchons de la ville, important bouchon de voitures qui quittent le périphérique. Wellington, son port avec containers et piles de bois pour l’export, bateaux croisières et ferrys.  Cette ville est la capitale politique et culturelle de la NZ. Un brin de nostalgie coloniale avec ses vieux bâtiments en briques rouges de style victorien. L’habitat est dense sur les innombrables collines où fleurissent des grappes de maisons. Le centre ville avec ses grattes ciels vitrés et ses enseignes mondiales. Nous marchons le long de l’Oriental Bay, promenade au bord de la mer, avec une vue splendide et des immeubles de standing. Là des coureurs en short et tee-shirt nous croisent, nous qui sommes en polaire et kway. Petit tour de ville, et installation dans un nouveau Top10.
Demain, traversée du détroit de Cook qui sépare l’île du nord de l’île du sud, mais comme vous le savez, cela sera une autre histoire, euh, an other story.
Bye
Nos photos sur : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/7-d-cembre

mardi 6 décembre 2011

Ohakune - Nouvelle Zélande

Hi !
Ce matin à Rotorua nous visitons un ancien site maori. Ce village a été détruit par l’éruption du volcan. Aujourd’hui, nous pouvons visiter une reconstitution, assister à un spectacle maori de chants et de danses dans des costumes traditionnels avec des instruments en bois et coquillages. Denis apprend le célèbre haka, sans trop de succès. Une foule nombreuse de chinois nous permet de constater qu’ils n’ont aucun savoir vivre dans les files d’attente et que leur haka pourrait être : « moi le premier ». D’ailleurs, les explications sont traduites en 3 langues asiatiques, le chinois, le coréen et le japonais ainsi qu’en allemand. Nous pouvons apercevoir dans une pénombre totale un couple de Kiwis, oiseaux fétiches de la Nouvelle Zélande en voie d’extinction. Ces oiseaux n’ont pas connus de prédateurs pendant des années et ont perdu l’habitude de voler, ils passent maintenant leur vie au ras du sol et dans les fourrés et c’est là que la femelle pond son oeuf pesant le quart de son poids. Le mâle couve et élève les jeunes pendant 3 semaines.  Il fouille de son long bec muni de narines le sol où il picore vers, larves et puces des sables. Nous visitons une école de tissage travaillant à partir des feuilles de pandanus avec des réalisations très raffinées puis une école de sculpture sur bois où les apprentis reproduisent les motifs originels. La visite continue autour des sources chaudes, des chaudrons de boue bouillonnante éclatant en bulles visqueuses et de geysers jaillissant à 15m du sol. Tout ça dans une ambiance de vapeur d’eau et d’odeur de soufre.
Nous reprenons la route en direction d’Ohakune en longeant le lac Taupo (le plus grand de Nouvelle Zélande) dans une région de lacs et de montagnes boisées. Malheureusement le mauvais temps (une pluie discontinue) nous empêche de profiter du spectacle du volcan Tongariro. Nous arrivons à Ohakune, une station de ski au repos qui se prépare à la saison d’été, que nous avons du mal à entrevoir aujourd’hui.
Demain toujours plus au Sud et ce sera an other story.
Bye.
Nos photos sur : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/6-d-cembre

lundi 5 décembre 2011

Rotorua - Nouvelle-Zélande

Hi,

Alors là nous frisons l’horreur : Denis nous réveille à l’aube (7 h 30) pour creuser dans une plage de sable !!! Hot Water Beach comme son nom l’indique Plage de l’Eau Chaude, a une intense effervescence à marée basse. Chacun arrive en maillot de bain et pelle, oui vous avez bien lu, une pelle. A un endroit bien précis de la grande plage, il convient de faire un trou et de faire trempette dans une eau bouillante qui sort directement sous le sable. Il suffit de mettre les doigts dedans pour la toucher. Elle est tellement chaude qu’elle brûle. Fous rires assurés quand une vague de l’océan, donc froide, arrive et immerge les baignoires creusées et fait crier les baigneurs.

Nous partons ensuite toujours plus au Sud en direction de Rotorua. Nous photographions d'étranges vaches avec une rayure blanche, supporters des All Blacks.
Nous dépassons une zone de déboisement. Un bien triste spectacle. Les arbres sont abattus par des pelleteuses énormes, les hommes les coupent et les chargent sur des camions, et laissent sur place les bois qu’ils ne sélectionnent pas. Après leur départ, c’est un lieu de désoeuvrement. Rien n’est ramassé ou trié, tous les bois sont à terre. Nous pensons à la faune, victime de ce massacre, et sommes bien attristés.
Dans les aéroports le contrôle sanitaire est renforcé à l’arrivée, à l’entrée des forêts des panneaux signalent de ne pas laisser pénétrer des animaux domestiques, des recommandations sur le milieu fragile de cette île sont divulguées sur tous les guides, des îles sanctuaires (Kapiti, Stewart, ...) sont utilisées pour éradiquer des nuisibles et protéger les espèces souches. Nous pensons que toutes ces précautions sont bien appropriées, mais nous ne comprenons pas que le déboisement intensif puisse ne pas faire partie de leurs préoccupations. S’il est nécessaire d’abattre des bois pour les activités humaines, il serait nécessaire aussi, de remettre en état la nature nourricière et de lui donner des chances de se reconstruire.

Nous traversons Katikati, célèbre ici pour ses fresques murales. Son nom nous fait sourire et nous pensons à Cathy.
Nous arrivons ce soir à Rotorua, connue pour ses sources thermales et son activité géothermique. Au bord d’un grand lac d’eaux noires de boue, la ville s’est installée, de la vapeur s’échappe de nombreux endroits dans une odeur d’oeuf pourri. Les cygnes ici sont noirs, soit maculés de boue, soit eux aussi, supporters des All Blacks.

Demain, toujours plus au sud, mais cela sera an other story.

Bye, Bye.

Nos photos sur : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/5-d-cembre

dimanche 4 décembre 2011

Péninsule de Coromandel - Nouvelle Zélande

Nous quittons la ville d’Auckland, ce samedi matin, en même temps que certains de ses habitants qui partent en week-end. Nous prenons la direction de l’est, pour la péninsule de Coromandel. A la sortie du périphérique, le paysage est vallonné, ranch, chevaux, golf, vignes, voitures de sport, Ferrari, entraînement de polo, nous sommes dans la jolie banlieue. Puis nous commençons la route au bord de mer, la Pacific Coast Highway, ponga (fougère, emblème du pays), épineux, plus une influence de la mer sur la végétation, palmiers. La route longe la côte, les boites aux lettres américaines sont de différentes couleurs. Chacun prépare son week-end, pêche sur canot entre copains, pique-nique à la plage en famille, circuit de tondeuse, coupe de bois, concentrations de motos... Nous profitons du beau temps pour pique-niquer devant le bord de mer. Les aires sont aménagées, propres, pratiques et nombreuses. C’est propret. Beaucoup de drapeaux des All Blacks sont installés sur les voitures, les maisons, les magasins, les restaurants... Nous leur rendrons hommage pendant notre séjour, en photographiant tout ce qui est noir et blanc : pour aujourd’hui,  cygnes et vaches. Nous avons même trouvé des papillons noirs dans une serre tropicale où fleurissent des orchidées. Les papillons nombreux se posent sur nous. Les chenilles se régalent sur un oranger et attendent leur métamorphose en regardant les papillons s’envoler. Nous traversons Thames, ancien village de pionnier, où d’authentiques maisons sont conservées dans leur jus. Dans un parc, les nénuphars sont roses ou blancs sur fond de cascades. Nous dormons à Coromandel, joli et petit village en bord de mer.
Le lendemain, nous prenons la route 309 en direction de l’est, et qui traverse la péninsule. Nous rencontrons des cochons noirs au bord de la route. Nous marchons dans la forêt tropicale, où les fougères arborescentes sont reines, et pour voir des kauris, arbres géants et sacrés des maoris. Nous retrouvons la mer, et découvrons après une bonne marche, la cathédrale cove, où une scène de Narnia Le Prince Caspian, a été tournée. Les quatre héros marchent sur la plage et un train passe sous l’arche. Malgré toutes les technicités d’aujourd’hui, les scènes d’extérieur sont toujours les plus belles, malgré pour ici, un accès très difficile.
Le mauvais temps de la journée nous oblige à rentrer plus tôt que prévu dans une cabine (bungalow) d’un Top10 (célèbres campings néo-zélandais), où nous passerons la nuit à Hot Water Beach. Demain, on reprend la route, mais comme vous le savez, cela sera une autre histoire.
Nos photos du 3 décembre : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/3-d-cembre
Nos photos du 4 décembre : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/4-d-cembre

vendredi 2 décembre 2011

Auckland - Nouvelle Zélande

Nous voici bien arrivés à Auckland. Nous sommes partis le mercredi 30 novembre à 8 h du matin de Tahiti, et nous sommes arrivés en Nouvelle Zélande, le jeudi 1er décembre à 12 h 30, après 5 heures 30 de vol, après avoir parcouru 4 097 km !!! Non ce n’est pas un problème mathématique, c’est juste que nous avons passé la ligne de changement de date. Quésako ?! C’est une ligne imaginaire à la surface de la Terre qui longe le 180° méridien (à peu près) dans l’Océan Pacifique, et dont le rôle est d’indiquer l’endroit où il est nécessaire de changer de date quand on la traverse, en ajoutant ou en retranchant un jour, selon le sens de la traversée. Ainsi quand on voyage vers l’ouest, comme nous, on ajoute un jour à la date, et quand on voyage vers l’est, on retranche un jour. Au lieu d’avoir beaucoup de retard sur vous, on se retrouve avec beaucoup d’avance, il est vrai que le temps a moins d’importance pour nous qu’à une autre époque assez proche mais lointaine à la fois...!!!
A l’aéroport, une quantité importante de guides et de cartes routières sont à notre disposition gratuitement. Nous louons une voiture digne du manège enchanté, violette et vert clair, très confortable, style petit espace, mais très voyante, que nous garderons pendant les trois semaines que nous passerons à descendre toujours plus vers le sud. La conduite à gauche est toujours aussi difficile. Le GPS nous indique la distance en pied et en miles (tourner à 2/3 de miles - poursuivez à 300 pieds). Petite promenade dans le centre, les magasins regorgent de produits dérivés All Blacks, de peluches Kiwis et des statues des personnages de films tournés ici comme Seigneur des Anneaux, Avatar, etc... La ville est très tranquille, malgré son effervescence, pas de bruit, sauf devant les pubs... Les taxis sont blancs et hybrides. Les décorations de Noël nous surprennent avec nos tongs. La mixité des promeneurs, le brassage des cultures et des couleurs, les métissages différents, avec une prédominance asiatique, parent les rues. Cette diversité se retrouve dans toute la ville, magasins, restaurants aux saveurs multiples.
Dîner à l’Orbit Revolving Restaurant. A 190 mètres d’altitude, le restaurant tournant dévoile les facéties de la ville et de son port, majestueux. Après la montée au 53° étage, dans un ascenseur au plancher transparent (frisson assuré), on marche sur des dalles transparentes, avant de s’appuyer sur le garde-fou (le bien nommé !!!).
Le lendemain, visite du musée Maori où l’on découvre cette civilisation de guerriers et d’artistes. Le haka des All Blacks est visionné en boucle. La langue est tirée avec des grimaces pour intimider encore plus l’adversaire. On peut revoir sur les statues des ancêtres, la même grimace. Les scientifiques supposent que les habitants de toutes les îles du Pacifique proviennent de l'Asie du sud-est. Il nous est difficile d’imaginer ces pirogues, si longues et frêles, sur une mer démontée pendant plusieurs semaines. A la fin de la visite, nous respectons leur coutume, de se laver les mains, afin «de ne pas emporter ce que nous avons vu ou touché, pour préserver la tradition et les secrets Maori» ce que nous ne faisons pas puisque on vous raconte tout !!!
Une autre partie du musée est consacrée aux volcans et aux tremblements de terre, sujet sensible dans ce pays où ils font partie du quotidien. Quelques salles sur la vie aquatique et terrestre de ce pays, musée de qualité et en plus gratuit, la culture pour tous !!
Promenade sous le soleil, à quelques minutes on quitte les tours du quartier des affaires, pour des quartiers «proprets» maisons à l’anglaise avec un charme indéfinissable en plus, océan de chaque côté de la colline, beaucoup de parcs et de verdure, un rien qui fait que l’on se sent bien. Plage et port de plaisance où une foison de voiliers attendent leurs propriétaires. Depuis le pont, la ville se fait belle sur fond de ciel bleu clair.
Demain, départ pour la côte nord-est Coromandel, mais cela sera une autre histoire.

Nos photos sur : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/2-d-cembre

mardi 29 novembre 2011

Huahine - Polynésie française

Ioarana,

Nous quittons l’archipel des Tuamotu, pour l’archipel de la Société. Vol Fakarava-Papeete. Juste le temps d’avaler un sandwich et vol Papeete-Huahine, avec escale à Raiatera. Il pleut très fort, pendant nos trajets nous n'apercevons même pas la mer !

Huahine est une île composée d’une petite (iti) et d’une grande (nui) îles. Réputée pour être la dernière île "colonisée" par les "blancs", elle a su garder son authenticité. L’île est volcanique et possède de la terre. Tout pousse, la végétation est luxuriante, nous retrouvons les paysages de la Martinique.
Une excursion en grande pirogue, nous permet de nager sur le jardin de corail où d’innombrables poissons vivent, de déjeuner sur une plage à manger avec les fesses dans l’eau à 30°, d’apprendre à porter le paréo, de tisser les feuilles de palmier, de danser, de chanter polynésien et de cuisiner du poisson cru. Des dauphins escortent le bateau, les raies s’effraient à notre arrivée. Des énormes anguilles aux yeux bleus (oui oui !) qui vivent dans l’eau claire, sont réputées sacrées, et sont nourries par les villageois. Elles s’entortillent autour des jambes, elles font entre un et deux mètres. Nous visitons des sites archéologiques, anciens stèles pour des sacrifices humains. Les dieux sont partout et les légendes abondent. Nous jouons à la pétanque avec des coquillages. C’est la saison des mangues et elles sont délicieuses, les ananas sont sucrés, et les pastèques sont rouge sang. Poisson et fruits, tels sont les menus.
Nous rencontrons une famille de la métropole, vivant et travaillant à Tahiti, Philippe et Isabelle avec qui nous sympathisons et passons d’agréables moments.
Snorkeling, kayak, plage et bronzette, beau programme.

Nos efforts pour parler polynésien s’arrêtent à : Ioarana / Bonjour, Mauruuru / Merci, Nana / Au revoir, Manuia / A votre santé, Apopo / Bravo, Vahine / Femme, Motu / Ile, Fare / Maison, Maeva / Bienvenue, Tamaa-Maitai / Bon appétit , Tiare / Fleur, Titi / Sein, Mimi / Chat et Oaoa / Heureux
Cette langue est composée de 14 lettres (9 consonnes et 5 voyelles) où l'intonation est importante et où toutes les voyelles sont prononcées. On ne dit pas Papète mais Papéété. Ils l’utilisent entre eux, et elle ne se conjugue pas. En Polynésie, pas de vous de politesse, tout le monde s’interpelle avec de grands «tu». Nous devrions prendre exemple sur eux, le tutoiement nivelle les différences. Ils disent Ioarana à la volée, qu’ils connaissent ou pas, nous souhaitent la bienvenue et s'intéressent à nous. Un polynésien rencontré, après nous avoir salué nous a demandé, d’où on venait ? qu’est-ce que nous avions fait ? et que ferons nous ? Il s’inquiétait pour nous, voulait nous aider, et s’intéressait à nos vacances. Imaginez cette rencontre dans nos villes, où il risquerait de recevoir un coup de poing, du dédain dans tous les cas. Ils ont été appelés des sauvages, maintenant ils nous donnent une belle leçon de vie en collectivité !!

La fleur (tiaré) à l’oreille est portée tout le temps, on sort de chez soi et on se met une fleur. Il y a des fleurs partout, qui poussent tous les jours. Au restaurant, on vous en offre en rentrant, il y en a plein les tables et dans les assiettes. Dans les magasins, d’immenses bouquets sont confectionnés. La tiaré se porte à l’oreille qu’on soit homme ou femme. A droite, elle montre que vous êtes célibataire, à gauche, côté coeur, que vous êtes pris. Pas d'embrouille, tout est clair, tout est dit !!!  Le paréo aussi n’est pas réservé au spectacle, on l’enroule autour de soi, homme ou femme, court ou long, souvent coloré, sur l’épaule ou pas, sur la plage on s’essuie avec ou on s’allonge dessus. Pratique et léger. Les pieds sont souvent nus, même dans les rues et les commerces. Nous prenons vite l’habitude nous aussi. Cela va fait trois semaines que nous ne portons plus de chaussures, cela va faire mal quand il faudra resserrer nos orteils !!!!! Une femme a pensé que Viviane vivait ici, car elle est toute bronzée comme un pain d’épices, porte la tiaré et le paréo, et marche pieds nus avec une démarche chaloupée, rien d'exité !!!!! Camille ne risque pas d’être prise pour une locale, ses cheveux sont devenus tous blonds !!
Les tahitiens sont fiu quand ils sont fatigués, on parle de la fiu attitude, car ils le sont (parait-il) très tôt le matin.

Nous reprenons l’avion mardi 29/11 (anniversaire de Denis) en fin d’après-midi, direction Papeete, où Philippe, Isabelle, Clément et Mathilde nous attendent pour dîner ensemble, «à la roulotte» sur le quai de Papeete, une tradition ici. Nous emporterons beaucoup de souvenirs dans nos têtes, et comme nous l’a gentiment dit Danièle B. on n’oublie jamais la Polynésie.

Lever très matinal mercredi 30/11 pour le vol en direction Auckland, où la Nouvelle Zélande nous attend, mais cela sera une autre histoire..........

Nana


Wahooo !! La wifi est extra ici !! :) Nos photos de Huahine sur : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/29-Novembre
Les photos de la croisière avec les Biquets sur : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/24-novembre 

jeudi 24 novembre 2011

Croisière en Polynésie

Ioana,
Waouh ! Notre séjour à bord du catamaran des Biquets, sera à tout jamais un souvenir mémorable. La gentillesse de nos capitaines, la découverte des polynésiens, la majesté des paysages resteront dans nos coeurs. Mais revenons au début.

Vendredi 11/11, à l’aéroport de Papeete, nous attendons notre appel dans la seule salle d’embarquement, avec nos boarding-pass sans numéros de siège indiqués. Pour le vol de Bora-Bora, les passagers se précipitent devant l’hôtesse, nous pensons qu’ils désirent des sièges avec hublot. A notre annonce, nous faisons de même, nous courrons et arrivés les premiers, nous nous retournons, personne ! Nous sommes les seuls ! L’archipel des Tuamotu n’est pas une destination ordinaire, la vie là-bas n’est pas facile. Un moment après, une femme «locale» nous rejoint. On traverse à pied l’aéroport, un petit avion de la compagnie Air Archipel, nous attend ! 8 places ! Un siège de chaque côté de l’étroite allée, c’est sûr on aura tous un hublot ! Assis, nous touchons le plafond. Le pilote et son co montent par la même porte que nous, la seule, et s’enfilent dans leur petit cockpit. Aucune cloison nous sépare d’eux, nous assistons aux réglages. Pas d’hôtesse, il n’y a pas la place. Les bagages sont au fond, derrière nous. On décolle et la vue extraordinaire commence déjà. Nous pouvons voir Tahiti avec sa barrière de corail, digne d’un poster, la mer à perte de vue. Malgré la légèreté de notre appareil, le vol est confortable. Nous quittons l’archipel de la Société pour les Tuamotu, nous apercevons Kaukura, et nous atterrissons sur la toute petite piste de l’atoll d’Apataki.

Pascale et Philippe nous attendent, tout sourire, avec des colliers de fleurs. Ils n’ont pas pu amarrer leur voilier au bout de la piste d'atterrissage comme prévu, car le vent est contraire, ils se sont ancrés plus loin et sont venus avec le bateau à moteur de Papi. Notre départ est retardé car notre deuxième sac n’est pas dans la soute, il a été retenu à Papeete afin de favoriser le fret local. Par chance nous sommes un jour férié, et il y a deux vols aujourd’hui, en sachant qu’habituellement il y a seulement 3 vols par semaine. Nous devons attendre quelques heures. Papi nous invite à partager un plat de pâtes. Nous traversons le petit village, presque pas de voitures, des petites maisons en tôle, un seul magasin dévalisé. Il a été ravitaillé il y a deux jours... le manque de frigo l’oblige à ne pas faire de stock. Puis le bruit des réacteurs annonce notre deuxième bagage. Nous partons rejoindre le catamaran. Des dauphins viennent escorter notre embarcation, quel beau comité d’accueil.

Voyage, le bateau des Biquets est ancré sur un autre motu de l’atoll d’Apataki, en face du carénage d’Alfred (fils de Papi) et Pauline, et leur fils Tony. Ils nous reçoivent avec la fameuse hospitalité et gentillesse polynésienne. En plus du chantier de carénage pour bateaux, ils exploitent une ferme perlière.
Nous montons à bord du catamaran. Les Biquets nous expliquent avec attention et gentillesse, la vie à bord et ses exigences. Un désalisateur assurera de l’eau douce, mais il fonctionne au moteur et il est très difficile de se ravitailler en gasoil. Rationnement obligatoire. Pour se laver, la mer sera notre baignoire et un simple jet d’eau claire pulvérisée assurera notre confort. Nos deux cabines confortables sont dans la coque bâbord, séparées d’un WC-lavabo. Pendant la navigation, nous devrons rester dehors sur le cockpit, pour ne pas gêner et être gênés par le mal de mer. Pascale a acheté il y a un mois à Papeete, des fruits et légumes, denrées exceptionnelles ici, qu’elle conserve jalousement et fièrement dans son frigo. Nous prenons place dans notre nouvel habitat pour 14 jours.

Nous avons passé trois jours chez Alfred. Ils nous ont emmenés sur leur barque à moteur pour relever des nasses d’huitres perlières. Avec masque et tuba, nous sautons dans l’eau depuis la barque, pour regarder leur travail. Sur le ponton, Tony ouvre les huitres avec dextérité et retire de chacune une perle.  On nous explique avec précision, les différences, les particularités et la valeur de ces perles noires, blanches ou grises, irisées de vert, de bleu et de rouge.
Nous avons péché avec eux, au fil, depuis la barque, pendant que Tony chassait sous l’eau, au fusil harpon, et rapportait les plus belles prises, perroquet, carangue, nason, mérou marbré. Nous avons diné avec eux, menu langouste ! Ici c’est commun, il y en a plein le platier (zone de récif côté océan) !
Nous avons discuté avec les navigateurs qui travaillaient sur leurs bateaux sortis de l’eau pour réparations, et ainsi côtoyé des aventuriers qui sont partis depuis....euh ! (et on les voit calculer dans leur tête !) et ne pense pas revenir en métropole, avant .... euh.!!!  Ils vivent en couple ou en famille avec de jeunes enfants, comme Philippe et Sandrine, partis depuis sept ans, avec leurs petites filles, CNED le matin, ou José et Fanfan qui parlent à leurs petits-enfants sur Skype, ou comme les Biquets partis il y a 17 ans, après démissions de leurs postes et vente de la maison.
Ils nous impressionnent par le choix d’une autre vie, le besoin de conquérir encore plus loin. La fonction temps n’est plus la même, les priorités sont différentes, le voilier a ses exigences et le vent a toujours raison. Ce sont de vrais aventuriers car ils doivent se débrouiller seuls constamment avec la peur de la panne, de casser le bateau, de tomber à la mer comme les copains, ou de ne rien trouver à manger pendant plusieurs semaines. La femme, comme l’homme, sait naviguer, réparer, porter, elle doit savoir tout faire. Les conversations fusent sur monocoque ou multicoque, les récits de navigation aux Galapagos, Gambier, Suez, Antilles, l’océan à traverser, les plus du nouveau winch, et du choix de la meilleure route. Le retour c’est d’abord une peur, quatre murs après une vie entièrement dehors, et les contraintes d’une vie citadine ne sont plus envisageables. Ils savent qu’ils se sont marginalisés, et que ce sera difficile de revenir. Nous les écoutons les yeux grands comme des soucoupes, leurs aventures ont le goût du rhum que nous dégustons avec du jus de fruit.
 Nous avons eu plaisir à discuter avec Papi, pasteur de son état, qui nous regarde avec de doux yeux, et nous parle de Dieu amour et paix, comme on devrait nous l’enseigner. ll donne à manger à un requin dormeur qui vient devant chez lui depuis huit ans. Certains jours il va à la pêche uniquement pour nourrir ce requin. Nous pouvons le caresser, il est tout doux, lui aussi.
Nous les quittons avec regret, leur gentillesse est sincère, ils sont intéressants et intéressés, ils nous raccompagnent jusqu’au ponton, et chantent avec nous.

Le lundi matin, nous levons l’ancre, première navigation, 8 heures, pour rejoindre l’atoll de Toau, la mer est belle, 2 mètres de creux. Nous mouillons à une bouée, en face de chez Gaston et Valentine, seulement cinq voiliers sont là. Nous dinons sur le bateau et nous dansons sur le trampoline au son de Michael Jackson. Le lendemain, snorkeling devant leurs immenses casiers à poissons, qui nous permettent de voir des espèces différentes, toutes plus belles les unes que les autres. Gaston a chassé les requins pointes noires de son casier, en les piquant avec un harpon rudimentaire mais efficace. Son geste est beau et fort, il se bat avec un récalcitrant pendant une dizaine de minutes, au risque de se faire mordre.

Le mercredi matin, nous reprenons la mer, pour le sud de l’atoll. La passe est difficile, la passe c’est à dire l’entrée du lagon. Les Biquets calculent la meilleure heure d’arrivée dans la passe pour éviter au maximum, les courants entrants ou sortants du lagon, car ils forment ce que l’on appelle un mascaret, le vent contre le courant forme des vagues de fortes amplitudes qui peuvent être très dangereuses. Tous ces calculs sont faits auparavant en fonction du lever et du coucher de lune, de la météo, logiciel à l’appui, vive l’informatique. Deux autres voiliers monocoques amis et invités par les Biquets, font la route avec nous. L’atoll est extraordinaire, les palmiers se détachent sur un ciel bleu azur, du bleu turquoise entoure la plage blanche. Aucun voilier, personne ne vient là, la navigation est réputée dangereuse. Une seule personne vit ici, chez lui, en Robinson Crusoe, c’est Kent avec sa femme Lowaina, et son quatrième garçon âgé de deux ans. Nous sommes très bien accueillis, le dernier bateau de popas (blancs) a accosté il y a huit mois !!! Ils vivent, mangent dehors, une simple "baraque" pour protéger quelques affaires. Ils dorment à la belle étoile, un lit surélevé avec une bâche en baldaquin, au cas ou. Ils font tout pour nous faire plaisir, et nous répètent que si nous sommes heureux, eux le sont doublement.
Nous sommes restés quatre jours, à discuter, à se baigner, à ramasser des noix de coco et des coquillages, à chasser le crabe, à faire des feux de camp où l’on partage la nourriture, à chanter en polynésien et en français, à pêcher nos repas. Nous rions quand Kent nous apprend à danser, et pleurons quand Jean nous parle de son papa, nous jouons à la pétanque avec des noix de coco, nous dégustons du poisson cru mariné, nous apprenons à tresser les palmes de palmier. Nous ne sommes plus les mêmes depuis, une partie de nous a préféré rester là bas. Les filles sont épanouies, elles chantent et dansent constamment, nous avons tous les quatre le sourire, nous sommes à trente centimètres du sol, nous avons gouté au paradis.
Nous ne remercierons jamais assez les Biquets, de nous l’avoir fait connaître, d’avoir approché Kent avec autant de tact, afin qu’il accepte les autres "blancs".

Le dimanche nous repartons, avec la petite famille qui veut consulter au dispensaire pour le petit. Nous partons pour Fakarava. 30 miles, vitesse 4-8 noeuds, des creux de 2,50 mètres. Pendant la traversée, nous laissons des hameçons à la traine, et au moment le plus difficile de la passe, nous avons une touche, mais impossible de s’en occuper. Nous attendons d'entrer dans l'atoll et nous retirons... une tête de thon, le reste a été dévoré par des requins qui nous suivent pendant un moment, se ruent et se battent pour finir "leur" pêche. Impressionnant ! Le soir nous profitons d’un restaurant, pour manger steak-frites, un régal après tous ces poissons-crustacés. Kent nous reçoit chez ses parents, le petit a été vu par un infirmier, et tout va bien.

Le mardi, nous partons en excursion à la passe sud de Fakarava, renommée pour être le 3ème meilleur spot de plongée au monde. Nous partons avec un bateau rapide (200 cv) pour 1 h et demie de trajet. Entre temps, nous pêchons notre repas, les requins gris alertés par le bruit du fusil harpon arrivent très vite. Viviane et Denis sautent à l'eau quand même. Sur place, le courant est très fort, voir dangereux, impossible sans palme et sans être un bon nageur. Nous sommes, à notre plus grand plaisir, encadrés par de magnifiques polynésiens Maké-Maké et Henry, costauds, bronzés, tatoués et très gentils. Nous faisons une dérivante, c’est-à-dire qu’en se postant au début du courant, nous nous laissons flotter, en regardant les fonds qui défilent comme un tapis roulant. Grâce à nos deux garde-du-corps, nous pouvons profiter pleinement du spectacle qui est extraordinaire, une multitude d’espèces, de tailles, de grandeurs, de couleurs. Des requins à pointe noire, pas trop dangereux mais impressionnants, croisent autour de nous, il y en a une vingtaine. Un énorme napoléon met en déroute les petits poissons. Une nuée de petits poissons bleus, des labres échiquiers, sont brillants comme s’ils avaient avalés une lampe, deux chirurgiens bagnards noirs tournent à qui se mordra la queue, des raies léopard et des raies armées timides disparaissent dans le fond. Les idoles maures, les poissons clowns, les poissons trompettes et flûtes, quelques murènes agressives, les magnifiques balistes picasso qui portent bien leur nom, les parapecis à taches brunes, une multitude de perroquets tous différents et très colorés, les demoiselles à trois bandes bien connues des aquariums, les nasons appelés Pinocchio pour leur grand nez, les surmulets à ligne jaune, tous jaunes avec une tache noire au milieu de leur corps, les papillons cochers, et les papillons à deux selles, les carangues que nous avons péchées. Et tous les coquillages accrochés au corail, comme les merveilleux bénitiers avec leurs lèvres bleues, violettes, noires, dorées.
Nous déjeunons notre pêche sur barbecue, et partons à la plage de sable rose, où nous barbotons dans une eau à plus de 30°, avec Ipod et Hinano (bière de Tahiti). Le décor nous rappelle le film La Plage, on connaît maintenant le sens du mot paradisiaque.

Le mercredi, nous disons au revoir à nos amis-voiliers, à Patrick et Annie, à Jean et Monique, que nous reverrons surement car ils ont une maison à une trentaine de km de chez nous. Puis avec beaucoup d’émotion, nous embrassons Kent et sa famille, ils repartiront dans quelques jours sur leur île, nous leur souhaitons beaucoup de chance, ils en ont besoin pour vivre comme ils l’ont choisi. Les Biquets nous emmènent dîner dans un restaurant au bord de mer, des requins nagent dans très peu d’eau juste à nos pieds, la terrasse est décorée à base de coco et de coquillages, le patron nous sert en paréo, le rhum est frais et sucré. Demain nous partons et nous sommes émus.

Le lendemain, Jean Marie, pompier à l’aérodrome de Fakarava, nous prend en stop. Grâce à lui, nous pourrons monter dans la tour de contrôle et voir notre avion atterrir. Nous embrassons les Biquets, les larmes aux yeux. Pourrons-nous un jour, revenir, remonter à bord de Voyage ? Dieu seul le sait.

Demain Huahine mais ce sera une autre histoire.

Nous avons commencé à charger nos nombreuses photos de notre croisière, mais la qualité de notre wifi ne nous permet pas des enregistrer totalement, revenez sur ce lien pour visualiser les plus récentes   : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/24-novembre 
Galerie Santiago / 6 novembre : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/6-novembre
Galerie Ile de Paques / 7 novembre : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/7-novembre 
Galerie Les Moais / 9 novembre : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/9-novembre