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Notre voyage a commencé le 28 juillet 2011 et s'est terminé un an plus tard, le 28 juillet 2012.
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dimanche 4 septembre 2011

PEROU/BOLIVIE

Nous disons au revoir au Pérou avec beaucoup d’émotion. Ce pays nous a enchanté. Les péruviens sont fiers de leur différence et de leur appartenance. Ils sont fiers de leur origine, et c’est ce qui nous a plu. Ils savent d’où ils viennent, ce qu’ils sont par rapport au monde actuel, et cela ne leur donne aucun sentiment d’infériorité, bien au contraire, ils sont fiers de leur identité, et se sentent supérieurs grâce à leur croyance.
Les guides qui nous ont entouré durant notre séjour, nous ont largement parlé des coutumes ancestrales qui sont encore pratiquées, et nous avons vu comment leur foi était encore profonde, en mélangeant le christianisme et la croyance en la Pacha Mama (la mère terre).
Persi, par exemple au Machu Picchu, après avoir trinqué avec nous, a jeté par terre, un peu de sa bière, car il faut toujours remercier Pacha Mama, en lui faisant une offrande soit de sang, soit de sucré. Au Temple du Puma au Machu Picchu, il y avait une odeur récente de sang.
Placido, à Puno, nous a montré les feuilles de coca déposées récemment aux quatre coins du Temple de la Fertilité.
Avant d’entamer une construction de maison ou après sa construction, on jette du sang de lama ou d'alpaga noir sur la terre ou sur les murs.
Nous avons senti la ferveur catholique, ce matin, à l’église d’Acora et tout le long de notre chemin, devant les cathédrales ou une simple croix. Les personnes se signent plusieurs fois, hommes et/ou femmes, prient, s’agenouillent, se montrent généreuses devant les troncs, et embrassent les statues.
Lucia, notre chauffeuse, se signait avant de prendre le volant.
Et ce matin, à Copacabana, les véhicules récents faisaient la queue devant la cathédrale pour être bénis par le prêtre. Ils attendent, le capot ouvert, avec la statue de la vierge, toute la carrosserie enrubannée de fleurs, de feuilles et de maïs. Les lampions, les chapeaux et les guirlandes s’achètent aux échoppes installées pour l’occasion à côté. Le prêtre passe de voitures en voitures, pour jeter à l’extérieur et à l’intérieur de l’eau bénite à l’aide d’une fleur puis il bénit toute la famille venue pour l’occasion. Après le baptême religieux, la famille jettent des pétales de fleurs et des confettis tout en arrosant de champagne et en allumant des pétards. A la fin de la cérémonie, la famille se congratule chaleureusement puis se dirige vers la plage de Copacabana pour faire la fête. Ils posent devant leur voiture pour la traditionnelle photo. Du coup, ils se croient «invincibles» sur la route et ne respectent rien. Leur ange gardien a beaucoup de travail.
Dans ce pays, où les montagnes sont si imposantes et majestueuses, où les déplacements se font à pied, où la vie est difficile par le climat, et où l’activité sismique est présente, on comprend l’importance pour eux, des esprits de la terre et de la montagne.

Aujourd’hui le troc est encore utilisé, et nous avons pu le constater sur un marché où les habitants des iles Uros échangent leurs poissons cuits contre des pommes de terre séchées, de la quinoa ou du maïs, mais les marchés restent d’abord des lieux de rencontre et de communication entre les différentes communautés.

Nous arrivons à la frontière Pérou/Bolivie, nous avançons nos montres d’une heure, nous quittons notre guide et notre véhicule. Nous chargeons nos valises sur un triporteur, formalités de douane rapides en passant de bureaux en bureaux, nous changeons de chauffeur de triporteur pour passer de l’autre côté, et nous voilà à pied en train de traverser la frontière.

La route longe le lac Titicaca, mais il n’a rien d’un lac, il est immense comme une mer. On roule sur la presqu’île de Copacabana, le lac nous entoure, les sommets enneigés aux altitudes vertigineuses le dominent. Nous traversons à l’aide d’un bac, nous sommes au dessus de 200 m. d’eau dans des barques qui paraissent bien frêles.
3 heures après, nous surplombons La Paz, ville tentaculaire, faite de briques, avec un dénivelé de 300 mètres. La ville grouille, on est dimanche, il y a du monde partout, les transports en commun sont bondés, demain, nous visiterons la ville, mais cela sera une autre histoire.

Depuis ici, nous pensons à tous ceux qui en ce début de septembre, font leur rentrée. A tous, nous leur souhaitons une bonne réussite.

Les photos sont longues à charger, merci de patienter, et revenir sur les galeries complétées. A ce jour, celles des Cusco, Vallée Sacrée, Machu Picchu et Puno, sont accessibles.

Nous vous rappelons que la galerie des Poissonnades est mise à jour régulièrement : http://gallery.me.com/denisfol/100125

Nos photos de la journée sont dur : http://gallery.me.com/denisfol/100294