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Notre voyage a commencé le 28 juillet 2011 et s'est terminé un an plus tard, le 28 juillet 2012.
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mardi 10 juillet 2012

Cultural tour au Swaziland

 
J-18

Sawabona

Notre cultural tour nous emmène à 1 800 m. d’altitude après une heure et demie de voiture. Il n’y a plus de route goudronnée depuis longtemps quand nous arrivons sur le plateau. Nous sommes en hiver, les cultures ont été récoltées et les champs paraissent à l’abandon. Le paysage, l’air frais et vivifiant nous rappellent nos alpages.

Deux ou trois baraques servent de magasins, un bâtiment d’église, plus rien dans un rayon de 7 km. Les jeunes travaillent à la ville, ne remontant qu’une fois par mois. Les grands parents s’occupent des enfants. Toutes les femmes ont un bébé dans leur dos, le leur, celui d’une soeur ou d’une fille. Nous croisons le seul bus qui descend à la ville, un seul ce soir remontera. Le billet est très élevé par rapport à leur salaire : 4 rands l’aller pour un salaire mensuel de 800 !

Nous rentrons dans l’école, où maternelle, primaire et collège cohabitent. Au centre de la cour, le drapeau national flotte au vent. Il est 10 h 30 et c’est l’heure du repas. Au son de la cloche, 700 enfants en costume vert courent pour s’aligner l’un derrière l’autre sur 4 files indiennes. Ils ont à la main leur bol ou leur boite en plastique. Une jeune adolescente et une femme arrivent avec des tonneaux en plastique remplis l’un de riz blanc et l’autre de gros haricots en sauce. Avec un quart, elles versent les deux aliments dans les bols tendus. Les enfants repartent avec leur gamelle se poser par terre et manger avec leurs doigts ! Pas de couverts, pas de lavage de main, pas de serviettes. On a l’impression qu’on donne à manger à des bêtes.
Pour ces enfants qui courent et crient autour de nous, 75 % sont orphelins ! Le manque de soins et le sida sont en partis responsables. Le Swaziland est le pays le plus touché par le sida. L’école est en principe obligatoire et la distribution de la nourriture y contribue. Pour les orphelins tout sera pris en charge (nourriture, fournitures et costumes). Pour les autres, les parents devront payer une partie plus ou moins importante, de telle sorte que certains ne peuvent pas étudier.  
Le lycée est à 5 km de l’école. Certains enfants doivent marcher plus d’une heure pour venir. Nous entrons dans une petite classe qui contient 41 sièges, des propagandes sanitaires où l’on donne des n° de téléphone en cas d’inceste et une photo du roi dénommé «le lion». Sur les cahiers de géographie, leur petit pays est entouré afin de le rendre visible sur la carte du très grand continent africain. Les cours sont tous donnés en anglais, sauf quelques heures en swazi.
Au milieu de la cour, un robinet est pris d’assaut, pour rincer et boire dans les gamelles. Nous jouons avec les maternelles, acceptés à partir de quatre ans. Ils s'agglutinent sur Denis pour se voir en photo.
Nous leur souhaitons à tous une longue vie. Mais que leur réservera l’avenir ?

Nous continuons à nous enfoncer sur le plateau, et montons sur le flanc d’une colline, pour stopper près d’une habitation. Une femme d’une cinquantaine d’années et une jeune de 27 ans, avec des bébés dans le dos nous accueillent. Nous apercevons un homme en manteau militaire recyclé. Une cuisine intérieure et une extérieure, un séchoir à maïs, un enclos pour la basse-cour, une case ronde pour dîner, et des petites maisons pour dormir, une pour les hommes et une pour les femmes. Le sol est propre et bien ratissé, mais quel dénuement ! Elles vendent des sets qu’elles tissent à partir d’herbes ramassées. Cela contribue à faire vivre la famille qui contient 14 membres dont seuls 2 travaillent.

Nous piqueniquons sur un point élevé où nous pouvons voir la vallée, les routes et les bâtiments. Notre guide nous explique que les chefs des villages représentent le Roi et toute autorité. Ils appartiennent au clan dominant de chaque lieu, et sont nommés par le Roi. Ils décident de tout, sur tout. Les titres de propriété n’existent pas, seule sa volonté est suivie et jamais contestée. Le Roi Mswati III est né en 1968 et règne depuis 1986. Il a plus d’une vingtaine de femmes qu’il choisit, chaque année, parmi 8 000 jeunes filles qui dansent à moitié nues devant lui, le jour de son anniversaire. Son train de vie, ses dépenses, son avion privé de 36 millions d’euros, soit le budget annuel de la Santé, font jaser et germer un mécontentement dans la population qui est une des plus pauvres du monde.

Demain route au Nord, pour revenir en Afrique du Sud et arrivée au Parc Kruger, mais comme vous le savez, cela sera une autre histoire.

Sala Kahle.

Notre galerie : http://www.fraiseapps.com/worldwide/

Les vidéos sont longues à charger, soyez patients !!! Je vous jure que ça en vaut la peine :)

Nous avons perdu beaucoup de vos adresses et de vos n° de tél. Merci de nous les envoyer par mail à isabellefol@ymail.com