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Notre voyage a commencé le 28 juillet 2011 et s'est terminé un an plus tard, le 28 juillet 2012.
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lundi 25 juin 2012

Johannesburg - Afrique du Sud

J - 33

Sawabona,


Bonghani vient nous chercher ce matin pour un petit tour en ville. Le ciel est bleu sans un seul nuage, mais il fait frisquet. Cette nuit le thermomètre est descendu jusqu’à 4°.
Johannesburg est installé sur les hauts-plateaux, à 1 743 m. d’altitude. En 1886, des gisements d’or sont découverts et la ville est créée à cette occasion par deux hommes portant le prénom de Johannes, Johannesburg était née. Les mines se développent autour de filons exceptionnels et la ville explose très vite. C’est la plus grande ville au monde, qui ne soit pas située sur une côte, une rivière ou un lac. Les mines d’or sont encore actives tout autour et des terrils sont visibles où il y a encore de la poussière d’or à hauteur de 5 à 10 %. Un puits de mine a été conservé ouvert dans les locaux transformés en siège administratif. Dans le centre-ville, les sièges sociaux des mines sont nombreux. Un arbore en décoration, un énorme concasseur. Une mine est célèbre pour la profondeur de ses entrailles : 4 km. Des recherches ont même été poussées jusqu’à 6 km ! L’utilisation du cyanure et du mercure à haute dose, a du contaminer la nappe phréatique de la ville. La bonne qualité de l’eau du robinet est un sujet épineux et beaucoup pense qu’elle est empoissonnée.

Dès notre premier contact, on nous parle sécurité. Hier notre logeuse nous proposait un taxi pour aller seulement à deux pâtés de maisons, car «on ne marche pas dans les rues». Partout les maisons sont ceinturées de murs hauts, surmontés de fils barbelés ou électrifiés. Il fait bon être agent de sécurité ici. Beaucoup de policiers, privés parait-il. Tout est gardé, surveillé. La ville est réputée pour être dangereuse même si la situation est meilleure qu’il y a 15 ans grâce à l’organisation de la coupe du monde de football en 2010. Johannesburg est souvent citée dans des études pour avoir l'un des taux d'homicide le plus élevé au monde. Il y a en moyenne 17 meurtres par jour !

La ville est en pleine rénovation depuis les années 2000, beaucoup de chantiers partout. Les investisseurs et les plus riches reconquièrent le centre ville, des immeubles de bureaux vides et délabrés sont transformés en appartements luxueux.

4 millions d’habitants pour la ville, et 11 millions avec les banlieues dont Soweto. 77 % de noirs, 10 % de blancs et 10 % de métis. 11 langues officielles, comme l’anglais, l'afrikaner et le zoulou. Sur les bâtiments ou dans les publicités, on retrouve l’anglais et l’afrikaner qui se côtoient.
80 % de chrétiens et un peu plus de 4 % de musulmans. 3 enfants par femme en ville et 5 en campagne. Pretoria, 2 millions d’habitants, est la capitale du pays depuis 1855. La capitale législative est le Cap, Bloemfontein est la capitale judiciaire et Johannesburg, la capitale économique.

Le drapeau national a été conçu en 1994, avec Nelson Mandela, et fait sujet à plusieurs significations. Nous avons retenu que le bleu représente le ciel et les océans, le vert la terre, le blanc, les blancs, le noir, les noirs, le jaune, l’or, le rouge, le sang versé, et le Y renversé symbolise la jonction et l’unification.

Des gens vivent et dorment sur les trottoirs. Le chômage est important chez les jeunes. Les couples mixtes sont encore peu nombreux et très remarqués. La ségrégation n’existe plus sur les papiers, mais elle est économique. Les noirs pauvres vivent toujours à Soweto.

Nelson Mandela coule une retraite heureuse, il aura 94 ans le 18 juillet. Il a été élu président de la République d’Afrique du Sud le 27 avril 1994, à la suite des premières élections générales multiraciales. Lors d’un discours le 2 mai, il prononce le «free at last» enfin libre de Martin Luther Kings. En 1993, il reçoit le prix Nobel de la paix. Le pont Mandela long de 284 m. passe au-dessus de 38 lignes de chemin de fer, qui mène à la gare centrale, la plus grande d’Afrique.

La place Gandhi rend hommage au saint homme, avec une statue de lui tout jeune. Nous nous souvenons, à Mumbay, de la visite de sa maison. Nous avions découvert qu’il était resté 21 ans en Afrique du Sud pour aider les noirs et la communauté indienne. Depuis cette place, débutent les rues commerçantes avec des marchands ambulants sur les trottoirs.

Les transports publics sont encore balbutiants et des centaines de mini-bus privés d’une dizaine de places les remplacent, en taxi collectif. Des lignes de bus voient le jour et les concurrencent avantageusement. 

Nous rentrons dans un magasin étonnant :
Des bâtons de chefs en métal ou en bois, des bracelets de chevilles avec des grelots, des sandales en pneu recyclé, des chasses-mouches utilisés en chasse-mauvais esprits.
Le bouclier était donné lors des mariages, comme une alliance. L’homme donnait à sa première femme un bouclier blanc, puis aux suivantes, un bouclier de moins en moins blanc et de plus en plus noir, afin que la dernière femme reçoive un bouclier complètement noir, signe que l’homme était satisfait. Et toute une pharmacopée, de terres, racines, tendons et os d’animaux, on aperçoit un babouin tout desséché. 50 % de la population utilise cette médecine traditionnelle et certaines mutuelles la remboursent.

Nous rentrons dans l’ancien fort qui a été utilisé en prison. Gandhi et Mandela ont été ses prisonniers. Depuis 2001, la cour constitutionnelle s’est installée ici. Tout un symbole. 11 personnes siègent dont 2 femmes. Sur la place, devant l’ancienne porte de la prison, une flamme brûle devant le préambule de la constitution, ratifiée par Mandela en 1996.

Nous revenons à notre B&B, demain à midi, nous quittons Johannesburg. Nous prendrons un vol pour la ville du Cap, mais cela sera une autre histoire.

Sala Kahle.


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